Avec le développement des réseaux sociaux, des achats en ligne, des échanges numériques, des objets connectés, etc., les possibilités d’atteinte à notre vie privée et d’utilisation de nos données personnelles ont considérablement évolué. Mal informé·es, résigné·es, contraint·es ou consentant·es faute de mieux, dans un contexte général qui nous incite à les révéler, nous avons revu à la baisse la protection de nos données personnelles.
Dans ce dossier, l’association La Quadrature du Net revient sur les principaux enjeux qui ont fait d’Internet, cet espace à l’origine très démocratique, un terrain de jeu des publicitaires, des géants du numérique et de la surveillance de masses. Données personnelles, libertés individuelles, régulation du web... Autant de concepts qui sont détaillés pour les non-averti·es, et qui rendent accessibles des débats dans des termes non-techniques, mais plutôt politiques.
Un récent arrêté ministériel autorise la création d’un fichier de recensement des changements d’état civil. Accessible par la police et présenté comme une simplification administrative, ce texte aboutit en réalité à la constitution d’un fichier plus que douteux, centralisant des données très sensibles, et propice à de nombreuses dérives.
Cette contribution est basée sur la pratique et les réflexions développées dans le cadre des réseaux internationaux pour la justice numérique - principalement le réseau latino-américain Internet Ciudadana (IC) et la Just Net Global Coalition (JNC). Ces initiatives ont la particularité de chercher à aborder le problème à partir d’une approche globale de la justice numérique, ce qui est beaucoup plus complexe mais qui permet d’avoir une vision plus stratégique.
Este aporte se basa en la práctica y las reflexiones desarrolladas en el marco de redes internacionales por la justicia digital – principalmente la red latinoamericana Internet Ciudadana (IC) y la Coalición Mundial Just Net (JNC) –.
El rasgo distintivo de estas iniciativas es que tratan de abordar el problema desde un enfoque global de la justicia digital, mucho más complejo, pero que aporta una visión más estratégica.
Six pays, parmi lesquels la France, veulent torpiller la première loi européenne visant à protéger la liberté et l’indépendance des médias dans l’UE en militant activement pour autoriser la surveillance des journalistes, au nom de « la sécurité nationale ». C’est ce que révèlent des documents obtenus par Disclose, en partenariat avec Investigate Europe et Follow the Money, après 15 mois d’enquête.
Régulièrement, les gouvernements souhaitent accéder au contenu des messages circulant par des messageries chiffrées. De nombreuses organisations de défense des droits humains s’opposent à une telle mesure qui mettrait en péril les fondements mêmes de la sécurité informatique. La protection des pratiques numériques, dont le chiffrement fait partie, doit être considérée comme un élément fondamental des luttes menées partout dans le monde et, à ce titre, être défendue sur le même plan.
L’achat d’un ordinateur, ou même d’un ordiphone (smartphone), se fait souvent essentiellement en fonction de caractéristiques matérielles, alors que les éléments logiciels de base sont rarement pris en compte. Il en est ainsi du système d’exploitation (Windows ou macOS) et du navigateur installés par défaut (non choisis), facturés insidieusement dans le prix total. Il reste tout de même possible de remplacer ces logiciels installés par défaut. Il existe des alternatives bien plus respectueuses des libertés, gratuites et tout aussi fonctionnelles. Ce sont les « distributions » GNU/Linux telles que Linux Mint ou Fedora pour le système d’exploitation ou Firefox pour le navigateur.
Face aux grands éditeurs dits « propriétaires » (Microsoft, Apple, Adobe…), nombreuses sont celles et ceux qui ont fait l’effort de mettre au point des logiciels dits « libres » sur des fondements de partage de la connaissance et du respect des libertés. Ces logiciels garantissent l’usage de standards et de grandes libertés d’utilisation, d’étude, de redistribution et d’amélioration du programme. Cela permet notamment d’auditer le code et ainsi de limiter des possibilités malicieuses (portes dérobées, contrôle par un éditeur commercial…). En conséquence, la « communauté » exerce un fort contrôle sur ces logiciels. Dans une société où l’informatique est omniprésente, la maitrise de nos outils est un enjeu majeur. Les militant·es du logiciel libre participent à ce combat.
Les moteurs de recherche (Google, Yahoo, Bing…) servent de porte d’entrée à la découverte de la multitude d’informations et contenus sur Internet. Ce sont des acteurs clés du Web et certains en profitent pour enregistrer les données sur les recherches effectuées par les personnes et les tracer. Au-delà de l’établissement de profils individuels, ils disposent ainsi d’informations sur les idées, comportements et pratiques des populations. Cela est susceptible de représenter un danger sérieux pour la vie privée de tous et l’équilibre de la société. La fiche « Moteurs de recherche alternatifs » présente des solutions qui, malgré leurs importantes limites, ont une politique plus respectueuse des libertés.
Par défaut lors d’une navigation sur Internet, des données sont enregistrées dans l’ordinateur en fonction des recherches et connexions à des pages. Il s’agit notamment de l’historique des visites et des cookies. Si ces données peuvent faciliter les navigations futures, le risque est qu’elles soient consultées par des personnes indiscrètes (autres utilisat·ices du même ordinateur ou pirate malintentionné). Certaines d’entre elles (des « cookies tiers ») permettent aussi à des acteurs du réseau de tracer les navigations d’individus. Heureusement, il est possible de limiter, contrôler ou supprimer ces enregistrements.
Nos navigations sur Internet sont tracées par certains acteurs. Ce traçage permet d’établir des profils des consommateurs à destination des annonceurs, mais aussi de récupérer un grand nombre de données permettant des études statistiques très poussées. Ces pratiques sont très intrusives avec des dangers réels pour la vie privée aussi bien à titre individuel que collectif. Pour tenter de limiter ces risques, des modules de protection, tels qu’uBlock Origin ou Decentraleyes, sont disponibles.