La pandémie et ses restrictions se sont ajoutées à la faim et la pauvreté provoquées par la crise économique émanant à la décomposition du système capitaliste. Le fléau de la pandémie n’a pas épargné les nations riches développées mais, partout, les restrictions imposées par le confinement ont un impact disproportionné, et affectent bien plus les paysan·ne·s et leurs communautés ainsi que les pauvres et la classe ouvrière.
« Nous avons besoin d’une population pleinement connectée et d’une infrastructure ultra-rapide » : alors que le coronavirus continue de tuer des milliers de personnes chaque jour, les entreprises technologiques saisissent l’opportunité du choc sanitaire afin d’étendre leur portée et leur pouvoir.
Ce dossier de l’Institut Tricontinental de Recherche Sociale présente une analyse des processus à l’oeuvre avec l’expansion du virus, les contours de la crise sanitaire et sociale en Amérique latine et la responsabilité et l’échec des politiques néolibérales pour faire face à la situation.
Alors que l’attention reste braquée sur la gestion de crise, le monde semble prendre acte que cette période incertaine va durer. Quelques tendances transversales se dégagent et se confirment ces dernières semaines : une crise économique qui menace de se transformer en famine généralisée, des dérives sécuritaires aux mains de gouvernements qui ont tôt fait d’instrumentaliser la situation, et des révoltes qui grondent un peu partout.
Depuis quelques semaines, en plus de l’angoisse et la douleur de la maladie et des décès, c’est tout le monde qui nous entoure qui est chamboulé. Ce zoom d’actualité tente de faire le bilan à un mois de la mise à l’arrêt du monde, d’aborder les enjeux auxquels nous faisons face, les dangers et les crises qui s’en viennent. Mais aussi, les solidarités qui voient le jour – du point de vue, toujours, de la solidarité internationale.