À l’aube de 2022, Madagascar continue de faire face à une grave famine dans le sud de l’île. Bien qu’il soit responsable d’ un pourcentage négligeable d’émissions de carbone, le pays a été frappé par ce que l’ONU et le Programme alimentaire mondial (PAM) considèrent comme la toute première crise de la faim provoquée par le changement climatique plutôt que par un conflit.
De multiples facteurs ont créé les conditions d’une situation d’insécurité alimentaire majeure que connaît l’Afghanistan aujourd’hui. Face au nouveau régime dirigé par les talibans, les pays donateurs ont du mal à contribuer à l’appel de fonds lancé par l’ONU. Pourtant, les responsabilités sont partagées face à cette crise humanitaire subie par la population civile.
La pandémie et ses restrictions se sont ajoutées à la faim et la pauvreté provoquées par la crise économique émanant à la décomposition du système capitaliste. Le fléau de la pandémie n’a pas épargné les nations riches développées mais, partout, les restrictions imposées par le confinement ont un impact disproportionné, et affectent bien plus les paysan·ne·s et leurs communautés ainsi que les pauvres et la classe ouvrière.
La convergence de la crise climatique et de la hausse des importations de produits alimentaires en Afrique mène tout droit à la catastrophe. À moins que des mesures ne soient prises pour mettre en place des systèmes alimentaires locaux et supprimer la dépendance croissante vis-à-vis des importations de céréales et d’autres aliments de base...
La terre, l’eau et les semences sont indispensables pour cultiver et pour se nourrir. De la nourriture pour tous ou de l’argent pour quelques uns, telle est la question. La Via Campesina, le plus grand mouvement international de petits agriculteurs, d’ouvriers agricoles et de paysans sans terre, le revendique quotidiennement.