Les outils ci-dessous sont ceux qui nous ont été présentés par Lournedia Jean Louis, chargée de mission jeunesse, hygiène et genre au Capdel (Centre d’appui au développement local) à Dessalines (Haïti).
Le Capdel est un partenaire de Pays de Savoie Solidaires, relai ritimo.
Un énergisant
Le pouce en avant
Ce jeu énergisant est utilisé par les animateurs·rices haïtien·nes avec des jeunes de 7 à 17 ans. L’objectif est de mettre les participant·es en mouvement et en voix. L’animateur·rice au centre du cercle va chanter "je mets le pouce en avant" tout en faisant le geste, les participant·es font de même. Puis se succèdent et s’accumulent les phrases et mouvements suivants "je mets le coude en arrière", "je fléchis les genoux", "je mets les fesses pointues". En dernier, tout le monde se balance de gauche à droite en chantant "koutchi koutcha".
Un outil pour faire émerger les représentations
Les sketchs théâtraux
En Haïti, certain·es animateurs·rices utilisent cette approche pédagogique pour faciliter l’expression de points de vue ou d’émotions sur une situation/problématique vécue, et le débat. Elle est proposée dès le plus jeunes âge. L’animateur·rice présente le thème et les participant·es en sous-groupe vont créer une saynète qui portera à la fois sur leurs perception de la situation et sur des idées de solutions/changements de comportements. Ils choisissent le format : avec dialogues, mimes, avec un narrateur. Puis chaque groupe joue son sketch et un débat sur le message transmis est animé.
Une méthode de sensibilisation
Chanter notre vie
Le chant a une place importante dans la culture haïtienne : "chanter baisse le fardeau de la vie. On apprend, on joue, on exprime nos émotions et nos soucis en chantant". C’est pourquoi le chant est utilisé comme un outil d’animation ou de sensibilisation. A partir d’un thème, par exemple la déforestation ou l’accès à l’eau potable, les jeunes vont composer un texte avec un message de sensibilisation et chercher un air de musique. Puis la chanson sera interprétée devant les participants·es puis tous ensemble. Il est également possible que les jeunes passent dans le quartier en chantant pour diffuser leurs messages.