Une transition injuste : énergie, colonialisme et extractivisme au Sahara occidental occupé

, par TNI , ALLAN Joanna , LAKHAL Hamza , LEMAADEL Mahmoud

Foum Zguid Oasis, Sahara occidental
Crédit : Dromedar61 (CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons)

Cet article souhaite contribuer aux débats sur une transition juste au Sahara occidental, c’est à dire une transition vers "des économies prospères qui fournissent des moyens de subsistance dignes, productifs et écologiquement durable", une gouvernance démocratique et une résilience écologique.

La crise écologique et les défis politiques, sociaux et économiques interagissent entre eux et sont façonnés par la condition de colonie du Sahara occidental. Les auteurs expliquent la manière dont l’extractivisme fonctionne actuellement dans cette région occupée par le Maroc. L’analyse s’intéresse au développement des énergies renouvelables car le Maroc s’affiche, sur la scène internationale, comme promoteur d’une transition énergétique verte.

La population sahraoui, dont cet article se fait le porte-parole, retrace une histoire sensiblement différente. En effet, le développement des énergies renouvelables nuit à l’autodétermination des Sahraouis et aggrave les inégalités entre les sahraouis autochtones et les marocains, ce qui compromet une transition juste. Pour les sahraouis, le système énergétique actuel est un outil colonial, de domination et d’oppression du Maroc sur le Sahara occidental.

L’article commence par un bref historique du conflit au Sahara Occidental, puis les auteurs identifient les formes d’extractivisme ayant lieu dans la région occupée et montrent à qui cela profite. Il mettent également en lumière d’autres formes d’extractivisme, comme l’extraction de phosphate, la pêche, et les industries du sable et de l’agriculture. Le rapport explique pourquoi les projets de développement liés aux énergies renouvelables dans ce territoire occupé devraient être considérés comme des formes d’extractivisme ; il explique également, comment l’énergie produite (ou potentiellement) au Sahara Occidental occupé contribue à la diplomatie du régime marocain à l’étranger, renforçant son emprise coloniale sur cette région.

Enfin, le rapport demande à quoi ressemblerait une transition juste pour les Sahraouis en s’intéressant aux camps de réfugiés sahraouis et à l’État en exil situé près de Tindouf, en Algérie, où sont analysées différentes initiatives sahraouis afin de voir comment elles pourraient amener une transition juste.

Lire l’article original sur le site Transnational Institute (TNI)