Le Mali : Une démocratie en panne de son développement ?

Une société civile en marche

, par CIIP

La société civile, qui a joué un rôle en opposition sociale au président Moussa Traoré, a participé au "Comité de transition pour le salut du peuple" mis en place par Amadou Toumani Touré durant la phase de transition. Des lieux institutionnalisent la participation de la société civile, telles "la conférence nationale" sur les problèmes du nord pour mettre fin aux conflit Touaregs – population sédentaires, le "forum politique" qui s’est tenu en 1999 pour proposer des réformes politiques, "les espaces d’interpellation démocratique" organisés chaque année, qui permettent aux citoyens d’interpeller les dirigeants.

Par ailleurs la société civile joue un rôle important dans les activités de plaidoyer, participe au dialogue politique et à l’analyse sectorielle de la croissance macro-économique.
Depuis 2002, est organisé annuellement le "forum des peuples", "sommet des pauvres" qui se veut le contrepoint du sommet du G8, "Espace d’éducation populaire et d’analyse des politiques néolibérales", selon ses initiateurs. Sont débattues des thématiques, telles que : l’endettement et les initiatives de leur allègement, les services sociaux de base (eau, électricité, santé, éducation,...), les droits humains, les accords de partenariat économiques, l’immigration, la souveraineté alimentaire, les conflits sociaux, la paix et développement, etc. Société civile qui fut en capacité d’accueillir le forum social mondial en 2006.

Trois organisations jouent un rôle central : la Coalition des alternatives africaines dette et développement (CAD Mali), le Comité national de pilotage des acteurs non étatiques du Mali (CNPANE) et le Conseil national de la société civile (CNSC), dont l’une des principales batailles actuelles est la lutte contre l’accord de partenariat économique (APE), renommé "accords de pillage économique".