Aborder les conflits internationaux par l’ECSI

Une expérience pour interroger la place des conflits dans notre société

La petite histoire, grande histoire des conflits

Contexte
Cette expérience a été menée lors des échanges au sein de la commission « démarches éducatives de solidarité internationale » de ritimo.

Public cible
A partir du lycée.

Objectifs visés

  • Pouvoir nommer la place que le(s) conflit(s) occupe(nt) dans la vie quotidienne
  • Savoir identifier le traitement médiatique des conflits considérés comme « marquants »

Supports utilisés
Il est possible de s’appuyer sur la fiche d’animation « Petite histoire, grande histoire » réalisée par la SCOP d’éducation populaire Le Pavé.
Il s’agit ici d’une variante, la « petite histoire » étant moins axée sur un récit de vie que sur les conflits qui ont marqué personnellement les participant·es (il n’est pas nécessaire qu’ils·elles en aient été un·e acteur·ice, il s’agit ici plus de leurs émotions).

Petite histoire - grande histoire des conflits - ritimo

Organisation de l’expérience
Pour mettre en œuvre cette animation, il est nécessaire, tout d’abord, de créer un cadre bienveillant, en précisant qu’il n’est pas demandé de raconter des événements survenus traumatisants et/ou dont la mémoire peut mettre en danger ou en difficulté le·la participant·e.

Étape 1 : Écrire une histoire des conflits

Chaque participant·e reçoit deux types de notes autocollantes. Sur les notes autocollantes de couleur verte, il·elle peut indiquer les conflits qui l’ont marqué·e à titre personnel (avec la date). Sur les notes autocollantes de couleur bleue, il·elle peut noter les conflits internationaux/armés, ceux dont on a entendu parler, qui nous ont été enseignés...
Quand les participant·es ont fini de noter tous les événements, ils·elles positionnent ensemble leurs notes autocollantes, par ordre chronologique.

Étape 2 : Raconter une histoire des conflits

En partant de la date la plus ancienne, chacun·e raconte l’événement noté, qu’il soit marquant personnellement ou qu’on l’ait en mémoire parce qu’il s’agit d’un conflit armé/international.
Le rôle de l’animateur·ice est ici de faire le lien avec la médiatisation des conflits, comprendre où et par quel média l’information est arrivée, pourquoi celui-ci a été retenu (principe de proximité, recours médiatique aux émotions, effacement des conflits hors de l’Europe...). L’animateur·ice accompagne également l’analyse sur les différents types de conflits : peu tolérés dans la sphère personnelle, professionnelle ou sociale, ils restent largement plébiscités à l’échelle internationale.

Conclusion
L’atelier au sein de la commission s’est terminé par une tentative de co-construction d’un nouvel outil pédagogique, « la frise des impérialismes » qui permettrait de rendre visibles les conflits initiés par les puissances européennes au cours de la « grande » histoire.