Eduquer à l’environnement et à la solidarité internationale, penser un autre monde

Une expérience pour imaginer un « environnement pour tou·tes »

Du côté de l’ECSI N° 33 – décembre 2020

, par ritimo

Le droit à l’environnement, une lutte intersectionnelle

Longtemps, « l’éducation à l’environnement » a été présentée comme une seule éducation à la faune et à la flore, aux milieux naturels. Abandonnant ainsi les réflexions sur les inégalités (sociales, de genre, de territoires...) face au droit à l’environnement [1], et limitant souvent les possibilités de mobilisation et de réponses pédagogiques à la protection de la nature et aux éco-gestes.

Reprenant la citation de Vandana Shiva, « on nous a fait croire que l’homme est à l’extérieur de la Terre », cette expérience a été menée, au sein du réseau ritimo, pour essayer de penser « l’humain dans son environnement », dans le cadre d’une réflexion sur ce que pourrait être une un droit à l’environnement sain pour tou·tes.

Public cible

Cette animation s’adresse à chacun·e, dès 16 ans. Elle peut être organisée pour un public « captif » sous la forme du débat mouvant. Le débat peut également être organisé dans l’espace public, sur le modèle de l’outil « porteur de paroles ».

Objectifs visés

  • comprendre les inégalités sociales, de genre, géographiques face au droit à un environnement sain
  • maîtriser les notions d’« écoféminisme », de « racisme environnemental »...

Supports utilisés

  • Des articles de presse
  • Le débat mouvant « un environnement pour tou·tes » de ritimo

Organisation de l’expérience

Etape 1 : Débat mouvant
En s’appuyant sur les quatre phrases de débat mouvant (« Pour sauver le climat, c’est aux pays du nord de montrer l’exemple », « Il n’y a pas de justice sociale sans transition écologique »... ), l’animateur·rice essaye de faire émerger les représentations des inégalités environnementales et de leurs causes.
Un·e second animateur·rice prend note des principaux arguments.
A la fin des échanges, les animateur·rices demandent aux participant·es leur ressenti et les mots clés qu’ils·elles retiennent. Un premier classement des arguments et mots-clés peut être effectué à ce stade.

Etape 2 : Arpentage
Pour poursuivre la réflexion, un temps d’arpentage est organisé. Les participant·es sont réparti·es en groupes, chacun·e arpentant une thématique différente : écologie décoloniale, éco-féminisme, mobilisations environnementales contemporaines, dette écologique...
Au sein de chaque groupe, après la lecture des articles, le groupe est invité à échanger :

  • sur ce qu’ils·elles pensent être le message du document
  • sur les questions que les articles lus posent à la société
  • sur les accords/désaccords qu’ils·elles ont avec les articles

Les groupes se présentent l’état de leurs réflexions et les débats peuvent démarrer.

Si l’animation se passe dans l’espace public, les articles arpentés pourront être transformés en « panneaux ». L’arpentage se fera alors plutôt de manière solitaire, mais les passant·es pourront noter sur un espace blanc autour des panneaux ce que leur inspirent les textes, y laisser des mots clés, dessiner des liens entre eux...

Conclusion

Pour terminer la séance, l’animateur·rice peut demander à chacun·e de reprendre les mots clés, d’en ajouter certains si besoin après l’arpentage, puis de dessiner notre « système environnemental », ses inégalités et nos possibilités d’action.