Une belle victoire grâce à une grande mobilisation !

Une initiative sur les libertés associatives

, par Agenda de la Solidarité Internationale

Chaque mois, à travers une thématique, l’agenda de la solidarité internationale propose de revenir sur deux initiatives portées par des associations, citoyen·nes, ONG, etc. pour comprendre les grandes problématiques internationales, montrer le pouvoir des mobilisations et donner des envies d’engagement.
Nous vous offrons donc, tout au long de l’année, des extraits de notre agenda.
En janvier, la lumière est mise sur les libertés associatives, par trop mises en danger.

La bataille a duré six mois. Sans relâche, des organisations et des citoyen·nes se sont mobilisé·es pour soutenir Anticor, une association française fondée en 2002 pour lutter contre la corruption. Depuis 2015, elle est agréée par le ministre de la Justice. Cet agrément, qui lui donne le droit d’agir en justice, doit être renouvelé tous les trois ans. En 2021, cette décision est revenue au Premier ministre car Anticor a dénoncé à la Cour de justice des agissements du Garde des sceaux. À défaut de renouvellement, la structure serait privée des armes du droit pour continuer son travail. Ce qui ne devait être qu’une simple démarche s’est transformée en lutte, marquée par des campagnes de dénigrement et des accusations infondées.

Une large mobilisation a alors démarré. Une pétition, lancée par une adhérente d’Anticor, a recueilli plus de 36 000 signatures. Une tribune de 50 associations et syndicats a été publiée dans les médias. Des élu·es ont aussi montré leur soutien (courriers, déclarations publiques) et 14 conseils municipaux ont voté une motion pour demander le renouvellement de l’agrément. La campagne #JeSoutiensAnticor a été un franc succès et a abouti à une belle victoire !

Une autre conclusion en est ressorti : la décision d’agréer une association de ce type ne devrait pas être à la discrétion du gouvernement ou d’un pouvoir politique. Avec Transparency International France et Sherpa (les deux autres associations agréées), Anticor a décidé de mener un plaidoyer afin que l’agrément relève de la compétence d’une administration indépendante, comme la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) – déjà chargée de contrôler les conflits d’intérêts des élu·es. Comme l’a déclaré Élise Van Beneden, Présidente d’Anticor : « […] Le combat continue pour de meilleures lois, pour l’égalité de tou·tes devant la justice et pour que vive la démocratie ».

Pour en savoir plus sur la lutte pour l’agrément d’Anticor