Un difficile retour à la vie civile pour les filles soldats

, par AWID

La question de la réhabilitation des filles soldats au sein de leur société est une question peu étudiée.
Pourtant, environ 40% des centaines de milliers d’enfants soldats impliqués dans les conflits à travers le monde seraient des filles. Paradoxalement, seul 5% des enfants bénéficiant de programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) sont des filles.

Leur expérience vécue et leur rôle joué au sein des groupes armés ou de certaines armées nationales va jouer un rôle décisif dans leur place de femme dans la société.
Les conflits auxquels elles participent favorisent leur émancipation dans la mesure où elles sont à l’égale des hommes sur les champs de bataille et sont très appréciées pour leur polyvalence.

Au retour à la vie civile, une dualité sévère peut s’exercer lorsqu’elles se retrouvent réduite à leur rôles sexuels traditionnels. De plus, la stigmatisation dont elles font l’objet à leur retour les empêche de mener une vie normale.
Déscolarisées, elles sont souvent analphabètes, compliquant davantage leur intégration sur le marché du travail. Ainsi, les programmes de DDR doivent s’adapter à ces réalités en élargissant la définition d’une fille soldat qui n’étaient pas forcément amené à combattre, mais participaient à l’effort de guerre et nécessite autant que les garçons soldats de ces programmes de réhabilitation.

AWID