Un an après le drame du Rana Plaza, les grandes marques d’habillement ont-elles changé leurs pratiques ?

, par PETITJEAN Olivier

Ils fabriquaient des tee-shirts, polos ou pantalons pour de grandes marques occidentales. 1138 ouvriers et ouvrières du textile ont été tués dans le drame du Rana Plaza, il y a un an au Bangladesh. Suite à l’indignation, un accord sur la sécurité des usines textiles a été signé, notamment par les Français Auchan, Carrefour, Camaïeu, Casino et Leclerc. Les grandes entreprises ont-elles respecté leurs engagements ? La situation des ouvrières du textile s’est-elle améliorée ? Les victimes du drame et leurs familles ont-elles été indemnisées ? Enquête.

Le 24 avril 2013, s’effondre à Dhaka, capitale du Bangladesh, l’immeuble du Rana Plaza. 5 000 ouvriers et ouvrières du textiles y travaillent. Bilan : 1 138 morts et plus de 2 000 blessés, dont certains resteront handicapés à vie. Le bâtiment de neuf étages – alors qu’il est conçu pour n’en posséder que cinq – comprend cinq ateliers de confection, travaillant pour des marques aussi diverses que Benetton, Walmart ou Mango. Mais probablement aussi pour Camaïeu et Auchan – qui ne reconnaît qu’une possible sous-traitance « sauvage » – et peut-être pour Carrefour, qui nie cependant tout lien avec le Rana Plaza. Le jour précédent, les ouvrières remarquent des fissures dans les murs. Les patrons les contraignent à reprendre leurs postes, en les menaçant de ne pas verser leurs salaires.

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