Différents textes ont été élaborés tant au niveau national qu’international. Ils définissent les principes d’un tourisme responsable et respectueux des divers systèmes sociaux et culturels. Malheureusement ces textes ne représentent aucune contrainte réelle pour les acteurs du tourisme mondial.
Le code mondial d’éthique du tourisme
Il a été établi par l’Office Mondial du Tourisme en 1999 et s’articule autour de grands principes :
– La contribution du tourisme à la compréhension et au respect mutuels entre hommes et sociétés
– Le tourisme, vecteur d’épanouissement individuel et collectif
– Le tourisme, facteur de développement durable
– Le tourisme, utilisateur du patrimoine culturel de l’humanité et contribuant à son enrichissement
– Le tourisme, activité bénéfique pour les pays et communautés d’accueil. Les obligations des acteurs du développement touristique
– Le droit au tourisme ; La liberté des déplacements touristiques
– Les droits des travailleurs et des entrepreneurs de l’industrie touristique.
Principes du code
La possibilité d’accéder, directement et personnellement, à la découverte des richesses de la planète constitue un droit également ouvert à tous les habitants du monde. Elle repose sur la liberté des déplacements touristiques.
La Charte nationale d’éthique du tourisme (document à caractère officiel)
Pour un tourisme mondial, équitable, responsable et durable, les professionnels signataires s’engagent à respecter les principes du Code Mondial Éthique du Tourisme.
La charte doit favoriser l’exercice de ce droit au tourisme qui repose sur les principes qui s’exercent dans le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Engagements de la charte
Les professionnels en tant qu’acteurs touristiques, expriment la volonté de contribuer au développement de l’éthique dans le tourisme et de privilégier un tourisme respectueux des équilibres écologiques, économiques et socioculturels (…).
Charte du réseau ATES (Association pour le Tourisme Equitable et Solidaire)
Préambule : « Le voyage est un moyen privilégié de lien et de compréhension entre les peuples. Il doit permettre l’épanouissement du voyageur et de l’accueillant sur les plans personnels, culturels et économiques. Ses ressources doivent profiter équitablement aux populations d’accueil et contribuer au développement durable de leur territoire d’accueil. »
Une des actions essentielles de l’association est d’identifier et de fédérer les structures engagées dans la production et la commercialisation des voyages équitables et solidaires afin de pouvoir les soutenir dans leur développement. Les critères du tourisme équitable et solidaire
Le tourisme équitable et solidaire recouvre des principes spécifiques dans le monde du voyage. Aussi bien dans l’engagement et la collaboration sur le terrain avec les partenaires des régions d’accueil, dans la conception et la réalisation des séjours tout comme dans le fonctionnement et la gestion de la structure en France.
Ce tourisme repose sur 2 concepts fondamentaux :
- Le tourisme est un outil d’aide au développement local des territoires d’accueil
- L’ensemble du projet (activité touristique et les programmes de développement) est élaboré et géré en partenariat étroit avec les communautés locales et leurs représentants
Pour identifier les structures réellement actrices dans le tourisme équitable et solidaire, l’ATES a élaboré une grille de critères permettant d’analyser aussi bien le travail de la structure au Nord, celui de la structure au Sud, et les relations de partenariat.
La charte élément fondateur de l’identité de l’ATES
Les membres de l’ATES, acteurs de l’économie sociale et solidaire, ont élaboré une charte commune qui assoit leur identité collective dans le cadre d’un partenariat équilibré avec les populations locales.
Cette charte définit, autour de trois axes, les engagements que chaque membre de l’ATES doit impérativement respecter.
1. La relation avec les partenaires accueillants et l’organisation des voyages
- L’opérateur organise ses séjours en partenariat avec les populations locales qui sont au cœur du processus d’accueil. Il favorise ainsi la rencontre et l’échange dans la conception de ses voyages.
- L’opérateur choisit en priorité des partenaires organisés autour de projets de développement bénéficiant à la collectivité.
- L’opérateur organise ses voyages de manière à maximiser l’impact sur l’économie locale des territoires d’accueil, dans le respect de leurs équilibres économiques, sociaux et environnementaux.
2. Les engagements en faveur du développement local
- L’opérateur organise son fonctionnement et fixe le prix de ses voyages de manière à dégager des ressources affectées à un fonds de développement.
- Ce fonds est alloué aux populations d’accueil de ses destinations.
3. La sensibilisation du voyageur, la transparence et la communication
- L’opérateur informe et sensibilise ses voyageurs sur les principes du voyage solidaire et sur chacune de ses destinations (situation économique, sociale et culturelle, règles de savoir-vivre, situation environnementale)
- L’opérateur met à disposition du voyageur la répartition du prix de ses voyages.
- L’opérateur informe les voyageurs sur ses actions de développement et de préservation de l’environnement.
- L’opérateur milite pour le tourisme équitable et solidaire et le respect de ses principes. Il s’engage à promouvoir le réseau ATES.
Les voyages proposés par les membres de l’ATES sont tous élaborés dans le cadre de la charte. Mais bien sûr, les formules de voyage sont nombreuses et selon la destination, la région d’accueil, les partenaires, chaque voyage est différent.