Terres rares : l’enjeu du recyclage

Par Béatrice Héraud

, par Novethic

Indispensables à la fabrication des nouvelles technologies, les terres rares sont devenues un enjeu stratégique. Or, la Chine concentre 97% de la production actuelle. Pour contourner le monopole, les industriels cherchent donc des solutions alternatives comme la diversification des approvisionnements et le recyclage.

Elles sont les « vitamines » des nouvelles technologies. Elles, ce sont les terres rares, ce groupe de 17 métaux aux propriétés très convoitées tels le terbium, le néodyme, l’yttrium ou l’erbium. Contrairement à ce que pourrait laisser penser leur nom, elles ne sont pas forcément si rares, cependant elles sont aujourd’hui presque exclusivement produites par la Chine qui détient 37% des réserves mondiales mais contrôle 97% de leur exploitation. Et cette exploitation est très encadrée puisque des quotas à l’exportation ont été mis en place en 2009, et chaque année un peu plus réduits. Une situation de monopole pesante alors que ces métaux sont omniprésents dans notre quotidien à travers les ampoules basses consommation, les écrans plats, les pots catalytiques ou les batteries des véhicules hybrides et électriques, l’imagerie médicale, les disques durs, les réacteurs d’avions, mais aussi dans des produits stratégiques utilisés pour le guidage stratégique des armes ou l’industrie nucléaire…« Logiquement, le monopole chinois devrait s’éroder d’ici 5 ou 10 ans mais cela suppose un effort délibéré dans le recyclage et la constitution d’un stock stratégique », estime François Heisbourg, conseiller spécial pour la fondation recherche stratégique qui s’exprimait devant une commission de l’office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPEST) le 9 mars.

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