Terres rares, enjeu de développement

, par GRESEA

"Pas de contentieux SVP sur les terres rares" était le message chinois qui précédait le président Hu Jintao avant son départ aux Etats-Unis, en janvier 2011. Pourtant en Occident, les discours s’enveniment. Sans ces minerais, la fabrication de produits électroniques et "l’économie verte" tombent à sec. L’Occident en a arrêté la production ("non rentable") laissant la Chine prendre le relais qui, du coup, en devient le seul producteur. Maintenant que la Chine utilise davantage ses propres ressources, l’Occident crie – ironie involontaire – au voleur…

Cette analyse fait écho à des contacts avec la FGTB Wallonne, la Fédération européenne des métallos (FEM), le Comité d’entreprise européen d’Umicore et le groupe de travail "Chine" de la CSC : le syndicat des métallos états-unien veut saisir l’OMC contre la Chine. Cela nous concerne ?

Les "terres rares" ? On n’en parle guère au Café du Commerce, mais elles ont envahi notre quotidien. Les applications qui les rendent nécessaires abondent, de la télé couleur aux pierres à briquet en passant par l’électronique avancée et les armes dites intelligentes (voir tableau 1, en annexe). Tous les secteurs de pointe utilisent des "aimants permanents" et d’autres composants faisant appel aux terres rares. L’importance de ces matières premières est évidente. D’autant que, pour compliquer les choses, la Chine en est devenue quasi le seul producteur. L’Union européenne, les Etats-Unis et le Japon en dépendent pour leur approvisionnement. Là, question dépendance, ils l’ont cherchée.

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