Pas facile de décider de rentrer au pays quand on est réfugiés. Les "returnees", comme les appelle l’ONU, sont nombreux à repartir en Syrie. Leur retour n’est pas toujours un choix. Mais tous font face à de nombreuses menaces, et ceux qui ne peuvent en ressortir y meurent dans le silence.
Alors que les conflits à Gaza et en Ukraine font toujours la une des journaux en 2024, il est important de rappeler que de nombreuses autres crises sont trop facilement oubliées par les médias et négligées par les donateurs. Les raisons à cela sont souvent à chercher du côté de leur complexité ou de leur moindre importance géopolitique relative.
As the conflicts in Gaza and Ukraine continue to dominate headlines going into 2024, it’s important to remember the many other crises that are too easily forgotten by the media and neglected by aid donors – often just because of their complexity or their relative lack of geopolitical importance.
La guerre lancée par Israël contre Gaza suite à l’attaque du Hamas en territoire israélien le 7 octobre a aussi des répercussions sur la Syrie voisine. Le conflit qui embrase ce pays depuis près de treize ans va s’intensifiant sous l’effet de l’intervention et des calculs géopolitiques des diverses puissances régionales et autres en présence dans la région.
Comment le complotisme s’avère-t-il un outil clé pour servir les dictatures dans leur guerre informationnelle aujourd’hui ? Les régimes autoritaires font usage des tendances complotistes : rajouter une couche de « complexité » bien artificielle à l’aide de contrefeux et distiller le doute. L’objectif est de jouer sur les opinions publiques occidentales et empêcher toute identification possible aux victimes de leurs crimes.
Le 6 février, un séisme majeur frappait la Turquie et la Syrie voisine. À l’instar des interventions d’urgence de grande ampleur, nourri de réflexes médiatiques et humanitaires convergents, un même narratif s’est imposé. Au risque de fausser la compréhension du drame et de passer à côté des enjeux véritables.
C’est de la rencontre entre des habitant·es de Montreuil et des réfugié·es politiques syrien·nes marqué·es par l’expérience de la révolution populaire de leur pays et des Printemps arabes de 2011 que l’expérience de La Cantine syrienne a vu le jour. Portée depuis l’automne 2019 par l’association de La Maison culturelle franco-syrienne de Montreuil, cette cantine populaire invente une nouvelle manière de tisser des liens locaux et transnationaux, à partir de l’ancrage de trajectoires d’exil dans un territoire à la longue histoire militante.
Dans le Nord-Est de la Syrie fortement touché par la guerre civile, la lutte contre Daech, les attaques de l’armée turque et les crises économiques et sanitaire, ce marché dédié au travail des femmes vise à renforcer l’autonomie économique de quatorze femmes issues des diverses communautés voisines. Une alternative concrète pour renforcer l’émancipation des femmes, leur solidarité et contribuer à déraciner un système patriarcal encore très ancré.