Comment le complotisme s’avère-t-il un outil clé pour servir les dictatures dans leur guerre informationnelle aujourd’hui ? Les régimes autoritaires font usage des tendances complotistes : rajouter une couche de « complexité » bien artificielle à l’aide de contrefeux et distiller le doute. L’objectif est de jouer sur les opinions publiques occidentales et empêcher toute identification possible aux victimes de leurs crimes.
Le 6 février, un séisme majeur frappait la Turquie et la Syrie voisine. À l’instar des interventions d’urgence de grande ampleur, nourri de réflexes médiatiques et humanitaires convergents, un même narratif s’est imposé. Au risque de fausser la compréhension du drame et de passer à côté des enjeux véritables.
C’est de la rencontre entre des habitant·es de Montreuil et des réfugié·es politiques syrien·nes marqué·es par l’expérience de la révolution populaire de leur pays et des Printemps arabes de 2011 que l’expérience de La Cantine syrienne a vu le jour. Portée depuis l’automne 2019 par l’association de La Maison culturelle franco-syrienne de Montreuil, cette cantine populaire invente une nouvelle manière de tisser des liens locaux et transnationaux, à partir de l’ancrage de trajectoires d’exil dans un territoire à la longue histoire militante.
Dans le Nord-Est de la Syrie fortement touché par la guerre civile, la lutte contre Daech, les attaques de l’armée turque et les crises économiques et sanitaire, ce marché dédié au travail des femmes vise à renforcer l’autonomie économique de quatorze femmes issues des diverses communautés voisines. Une alternative concrète pour renforcer l’émancipation des femmes, leur solidarité et contribuer à déraciner un système patriarcal encore très ancré.
Ils ont vécu les premières heures du soulèvement en Syrie, puis l’horreur de la guerre et la douleur de l’exil. Aujourd’hui réfugiés en Espagne, quatre Syriens se sont lancés dans une aventure singulière : créer un média indépendant, afin de raconter la vie de celles et ceux qui n’ont que trop peu souvent voix au chapitre.
Depuis 2012, au nord de la Syrie, une expérimentation politique inédite se met en place : le confédéralisme démocratique. Cette révolution s’appuie sur cinq piliers : la démocratie directe, l’écologie, les droits des femmes, l’économie coopérative et la coexistence.