Pour mieux résister à l’accumulation néocoloniale moderne, il nous faut revenir sur l’histoire de l’accaparement des terres en Afrique. "(...) Le système colonial [en effet] s’intéressait à certaines richesses, à certaines ressources, précisément celles qui alimentaient ses industries. Aussi la jeune nation indépendante se voit-elle obligée de continuer les circuits économiques mis en place par le régime colonial" (Frantz Fanon).
La ville de Saint-Louis résulte de la confrontation du fleuve Sénégal et de l’océan Atlantique. Son emplacement spécifique fonde une partie de sa vulnérabilité. La ville est régulièrement exposée aux inondations fluviales, à des périodes de sécheresse de plus en plus longues et à un phénomène d’érosion côtière qui entraîne un recul des plages et des submersions marines.
Une vague de contestation a récemment secoué le Sénégal. Un discours anticolonial et antiestablishment se développe peu à peu dans ce pays d’Afrique, mais en parallèle des chefs de file se voient accusés de graves délits.