Voici donc la responsabilité sociale... des ONG. La chose était pour ainsi dire inscrite dans les astres. A force d’exiger des multinationales qu’elles se conforment à leurs "codes de conduite", les associations et ONG pouvaient s’attendre à un retour de flamme. C’est chose faite.
En juin 2006, quelques unes des plus grandes ONG (dont Oxfam, dont Amnesty, dont Greenpeace) ont signé et rendue publique une International NGO Accountability Charter (charte internationale de responsabilité sociale des ONG), un code de conduite éthique, pour appeler un chat, un chat.
Des ateliers de réflexion et interviews auprès de responsables du monde associatif se sont multipliés, sous l’égide de la Fondation pour les Générations futures, en partenariat avec la Fondation Charles Léopold Mayer, la Fondation Bernheim, le Gresea et le Centre d’études et d’action pour la cohésion sociale.
Ces travaux ont débouché sur une brochure qui esquisse les origines théoriques et institutionnelles du débat, les enjeux et les interrogations. Etre responsable, certes, mais qui doit l’être ? envers qui ? pourquoi ? et comment ? Ce sont les quatre questions clés.
C’est que la "responsabilité", concept ambigu et controversé s’il en est, présente au moins deux faces, étant tantôt chose subie et imposée de l’extérieur, tantôt un engagement éthique "personnel" (voire collectif) dont les frontières auront le plus grand mal à se démarquer de la précédente...
Intitulée "Coalitions citoyennes : comptables de leurs projets", cette publication a fait l’objet d’une présentation et d’un débat lors du colloque international "Droit, gouvernance et développement durable – Les nouveaux chemins de la responsabilité" qui s’est tenu les 25 et 26 octobre aux Facultés universitaires Saint-Louis. C’est d’évidence un débat important qu’il y a lieu d’aborder avant que les jeux ne soient entièrement faits...
- Pour télécharger le document : http://www.gresea.be
(pdf, 40 pages)