Résistances civiles non-violentes ou Interventions civiles de paix ? Ne confondons-pas !

Une initiative sur la non violence

, par Agenda de la Solidarité Internationale

Crédits : Non Violence XXI

La guerre en Ukraine a rapidement suscité des questions sur les méthodes non-violentes dans les conflits armés. Deux approches complémentaires sont possibles et efficaces.

La résistance civile non-violente  : je résiste et je suis solidaire avec celles et ceux qui résistent.
Face à une menace armée, nous pouvons choisir la résistance civile non-violente. Elle met en jeu les méthodes de non-collaboration, de désobéissance civile, de grèves… et facilite un retour à la paix et le fonctionnement d’ une société démocratique et apaisée.

Selon une étude récente [1], la mise en place de résistances civiles non-violentes a un taux de succès de 30 à 60%, contre 12% pour les résistances violentes.

L’intervention civile de paix : je suis civil·e et je protège les civil·es dans une guerre.
L’intervention civile de paix déploie des équipes mixtes (locales et internationales) qui protègent les civil·es par leur présence et leur coopération avec les forces de paix locales. Elle repose sur 3 principes : l’intervention de volontaires non-armé·es et formé·es à la régulation non-violente des conflits ; l’ impartialité totale face aux belligérant·es ; la priorité aux acteurs et actrices locales. Depuis 1983, ces méthodes ont été pratiquées, souvent avec succès, dans une trentaine de conflits armés : Colombie, Palestine, Iraq, Kosovo… et depuis peu en Ukraine.
L’efficacité prouvée de ces méthodes non-violentes amène aujourd’hui à les adapter à nos sociétés, notamment pour faire évoluer les approches sécuritaires dans certains quartiers.

Notes

[1Erica J. Chenoweth, Maria Stephan, Pouvoir de la non-violence - Pourquoi la résistance civile est efficace , Calman-Lévy, mars 2021