18 mars 2012, Texte à paraître dans la revue Mouvements, n° 70, spécial Rio+20, avril 2012. www.mouvements.info
Lors de la première conférence environnementale des Nations unies à Stockholm, la conférence sur l’environnement humain, en 1972, le Brésil et la plupart des pays en développement avaient considéré que cette rencontre était une façon de dévoyer les débats au sein de l’ONU, le seul débat légitime étant celui du développement. Soutenir le développement contre l’environnement à cette époque là, n’était pas seulement s’opposer au malthusianisme que les pays riches voulaient imposer aux pays pauvres. Le PIB du Brésil connaissait alors une croissance à deux chiffres, sous une dictature militaire, au plus fort
d’une politique d’exploitation effrénée des ressources naturelles et d’ouverture de routes en Amazonie.
Quarante ans après, à la veille d’accueillir la conférence des Nations unies pour le développement durable, Rio+20, le Brésil, devenu un des grands pays émergents, sixième puissance économique mondiale et un leader dans les négociations des conventions internationales sur la biodiversité et le climat, dénonce toujours « l’esprit de Stockholm ».
Pour comprendre sous quels auspices géopolitiques s’ouvre la conférence de Rio+20, nous proposons de retracer la montée en puissance du Brésil sur la scène internationale, économique comme environnementale, puis comment il compte s’imposer comme chef de file pour repenser le développement mondial.
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