Un monde qui s’emmure...

Remparts des riches contre les pauvres, les murs se développent aussi à l’intérieur des États

, par CDTM-Monde Solidaire La Flèche

Les enclaves urbaines se multiplient sur tous les continents :

  • À Sao Paulo (Brésil), 60 km de murs séparent les riches des pauvres.
  • En Afrique du Sud, pendant la période de l’apartheid et encore aujourd’hui les quartiers sécurisés sont présents dans les grandes villes, dont Johannesburg.
  • À Qingyuan (au nord de Canton), comme dans beaucoup d’autres villes, la résidence fermée devient la norme. Entourée de clôtures, elle se protège contre la délinquance.
  • Aux États-Unis, les « gated communities » nées dans les années 80 dans l’Ouest et dans le Sud se sont multipliées sur tout le territoire. Regroupant en moyenne 150 familles, elles assurent leur propre sécurité, mais aussi l’entretien des rues, de l’adduction d’eau, de l’assainissement.
  • En Angleterre et plus récemment en France, le concept s’est mis en place mais sur des structures plus restreintes (35 à 50 familles).

Partout le prétexte sécuritaire est le même ; « les adeptes de ces résidences en forme de burqa » [1] souhaitent en réalité se protéger des plus pauvres, se ghettoïsent, participent à une privatisation rampante des villes et renforcent la ségrégation socio-spatiale, risquant ainsi de mettre à mal les fondations des sociétés.