Quand les crises secouent les médias sociaux

Par Hubert Guillaud

, par InternetActu.net

Comment les médias sociaux changent-ils nos rapports aux crises humanitaires, politiques ou sociales qui secouent nos sociétés ? C’est la question à laquelle ont tenté de répondre Farida Vis et Kevin Anderson sur la scène de Lift 2012.

Ce que Twitter révèle des émeutes britanniques

L’histoire des émeutes de l’été 2011 au Royaume-Uni a commencé le 4 août à Tottenham, quand un homme a été abattu par la police, explique Farida Vis dans sa présentation. Le 6 août, sa famille est venue demander des explications au poste de police, afin de savoir ce qu’il s’était passé. Mais elle n’en a reçu aucune. La tension a éclaté le soir même. Des voitures de police ont brûlé, les pillages et les courses poursuites entre police et jeunes ont commencé. L’image choc qui a enflammé les réseaux a été celle d’un bus à impériale en feu. Le lendemain, la violence s’était étendue au nord et au sud de Londres, dans plusieurs quartiers. Le 3e jour, 22 quartiers de Londres (sur 32) sont touchés par des troubles. On déplore 2 morts. Les émeutes s’étendent dans les Midlands, à Birmingham, à West Bromwich, Nottingham, Leicester, Liverpool… Le 4e jour, Londres est envahi par la police et on y dénombre peu d’incidents, mais les émeutes continuent de s’étendre ailleurs. A Birmingham, 3 jeunes musulmans sont écrasés par une voiture. Dans le centre-ville de Manchester et Salford, les pillages sont violents.

Dans les médias, les politiciens anglais ont unanimement dénoncé cette “criminalité pure et simple”, sans faire aucun lien avec la pauvreté, l’absence d’éducation ou les situations économiques et sociales dans lesquelles vivent les populations des quartiers touchés par les émeutes. Pour eux, il n’était pas même la peine de mener une enquête.

Lire plus sur Internetactu