Trouver des solutions à la crise financière, réfléchir aux grands enjeux écologiques… des sujets ambitieux à l’ordre du jour du G8 qui se déroulera à Deauville les 26 et 27 mai prochains. Et du G20 qui se réunit à Cannes en novembre. Que peut-on espérer de ces rencontres ? Entretiens avec Naomi Klein, Susan George, l’ambassadeur de la Bolivie à l’Onu Pablo Solon, et des militants altermondialistes, pour qui ces réunions de « clubs de riches » sont un déni de démocratie.
Au plus fort de la crise financière, les pays du G8 ont consenti à élargir le cercle des gouvernements invités à la table des grands de ce monde. Avec les 12 heureux nouveaux élus, ils ont formé le G20. Objectif : remédier aux conséquences de la crise financière et agir pour en éviter de prochaines. Incapables de faire face aux enjeux, ils ont ensuite tenté de mondialiser l’austérité. Après cinq réunions pour rien, à Washington, Londres, Pittsburgh, Toronto, Séoul, une sixième réunion du G20 se profile à Cannes les 3 et 4 novembre 2011. Sans pour autant que le G8 ait disparu : cette institution du siècle passé se réunit lui les 26 et 27 mai prochains... à Deauville. Et ce n’est pas du cinéma.
Ce G8, Nicolas Sarkozy le voulait coûte que coûte. Peut-être parce qu’il a du mal à trouver sa place sur la photo du G20. À 8, c’est plus facile ! Et tellement gratifiant. Taper dans le dos d’Obama, faire la bise à Angela Merkel. Les photos feront le tour du monde. Au détriment des dossiers de l’agenda officiel du G8 : internet et croissance verte, paix et sécurité, partenariat avec l’Afrique et grands enjeux planétaires... Ce n’est pas rien.