Mouvements citoyens africains : un espoir pour tout un continent

Introduction

, par CIIP

Contre des présidents-dictateurs voulant se faire réélire à vie, de nombreux jeunes africain·es se revendiquant de l’héritage des figures historiques des mouvements d’émancipations africains dont Amilcar Cabral, Patrice Lumumba, Thomas Sankara ou Nelson Mandela, sont entrés en résistance. Cette filiation, fortement teintée d’exigences morales, alliée à des formes très modernes de mobilisations, utilisant largement les réseaux internet et la musique, conduit à une révolution des mentalités des peuples africains pour prendre leur destin en main et s’opposer à la domination des élites politiques corrompues et à la situation néocoloniale.

Les luttes contre ces présidents éternellement réélus et leurs régimes corrompus, pour la revendication de mesures progressistes et pour une vision panafricaine, donc aussi indirectement contre le néocolonialisme, commencent à être de plus en plus reprises par une nouvelle génération africaine conscientisée, se traduisant, entre autres, par un nouveau type de mouvements citoyens.

À travers leurs formes originales de communication, de fonctionnement et leur objectif de changer les citoyens pour améliorer la société, ces mouvements sont porteurs d’espoirs pour tout un continent. Toutefois ils ne résument pas les mobilisations en cours en Afrique, car, parallèlement, des contestations politiques plus classiques se déploient aussi contre d’autres régimes inamovibles, comme au Togo actuellement, mobilisation dont ces mouvements se sont déclarés solidaires. Quand la jeunesse, s’inspirant des figures historiques des luttes d’émancipation africaine, "ose inventer l’avenir", les progressistes et internationalistes ne peuvent que se réjouir !