Mettre fin à la crise de la R&D dans la santé publique : promouvoir les innovations médicales en faveur des plus pauvres

Document d’information Oxfam n°122, novembre 2008

, par Oxfam International

Le monde en développement est affecté de manière excessive par des maladies qui causent d’immenses souffrances et un désarroi considérable. L’innovation médicale est en mesure de créer des prototypes de médicaments, de vaccins et de diagnostics qui pourraient vaincre ces maladies, et pourtant, peu de traitements sont apparus jusqu’à présent. Les efforts actuels pour résoudre la crise sont inadéquats : le financement de la Recherche et Développement (R&D) est insuffisant, il manque de coordination et souffre de sa dépendance au système de la propriété intellectuelle. Pour produire des médicaments et des vaccins originaux et novateurs, des réformes du système de R&D actuel sont nécessaires, ainsi qu’une volonté d’investir dans des approches nouvelles et prometteuses.

Les ressources dédiées au développement des nouveaux vaccins, des diagnostics et des médicaments nécessaires aux besoins médicaux des pays en développement sont insuffisantes. Au niveau mondial, moins de 10 pour cent du budget pour la Recherche en santé sont attribués aux maladies qui affectent, en majeure partie, 90 pour cent des personnes les plus pauvres : c’est « l’écart 10/90 ». Dans les pays en développement, on manque de médicaments adaptés à la prévention et au traitement des causes de la mortalité et de la morbidité, et les conséquences sont dramatiques. Certaines maladies tropicales négligées tuent 500 000 personnes par an. Des maladies pourtant contrôlées dans le monde riche, comme la tuberculose, causent la mort de 2 millions d’individus chaque année. De nombreux médicaments existants sont souvent mal adaptés à certains groupes de patients, comme par exemple les femmes et les enfants, lesquels ont des besoins particuliers.

Il y a peu de Recherche et Développement (R&D) sur les maladies dominantes des pays pauvres et cela pour plusieurs raisons. Les gouvernements donateurs, ainsi que les pays en développement, n’ont pas investi assez dans la recherche sur ces affections. En 2007, la contribution totale de l’Allemagne pour les maladies négligées était de seulement 20,7 millions d’Euros, soit 0,12 pour cent de son budget global pour la recherche.

* Lire le Document d’information Oxfam "Mettre fin à la crise de la R&D dans la santé publique" (pdf, 57 p.)

* Un résumé de ce document est également disponible : http://oxfam.intelli-direct.com/e/d...