Médias sociaux ou anti-sociaux ?

Par Frank SCOTT

, par Le Grand Soir

"Si nous voulons changer l’humanité et la vie, il faut mettre fin au système capitaliste" - Evo Morales, président de la Bolivie.

On nous ressasse en boucle que l’économie repart —une fois de plus— et cette fois pendant une campagne présidentielle qui coûte des milliards de dollars. Mince alors ! Les menaces de nouvelles guerres à l’étranger n’ont aucun rapport avec la politique, ni les signes de dépression physique et mentale de notre armée et d’ailleurs rien de tout cela ne doit nous inquiéter puisque l’économie repart ! Une fois de plus ! Malheureusement cette logique marchande optimiste domine encore notre conscience, mais la pensée critique gagne de plus en plus de sujets de ce système. Même si c’est parfois très lentement, comme lorsque des personnes honnêtes et droites sont emportées dans des tsunamis émotionnels par un outil de manipulation appelé média social.

Il y a eu récemment un buzz sur Internet à propos des Enfants Invisibles* qui a provoqué une tragédie dans les esprits invisibles de beaucoup d’adultes. Les mêmes médias sociaux qui contribuent à l’évolution de ceux qui cherchent la démocratie permettent aussi à la minorité qui s’y oppose de maintenir un contrôle anti-social. Grâce à de nouveaux outils de manipulation, ils peuvent semer la confusion chez beaucoup de monde par des contacts apparemment individuels qui se nourrissent de la culture consumériste centrée sur elle-même et obsédée par elle-même. Les messages personnels envoyés à des personnes en les suppliant de les partager sans limite peuvent se révéler plus convaincants que les méthodes anciennes de diffusion médiatique de masse. Mais les textos, les tweets, les mails, tout en rapprochant les gens d’une manière que les utilisateurs de moyens électroniques ne comprennent pas encore bien, offrent beaucoup d’opportunités aux contrôleurs du système qui prennent ainsi de plus en plus de pouvoir sur la planète et tous ses habitants. Il n’a jamais été plus nécessaire d’écouter Morales.

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