Manifestation à Moscou, le 10 décembre 2011

Par Alexander Bikbov

, par BIKBOV Alexander

A Moscou, le 10 décembre 2011, toute a marché comme dans un conte de fées, ce que vous avez su sans doute par les médias. Malgré une intimidation massive, contre-propagande écrite et filmée, menaces de licenciements, appels des célébrités à ne pas sortir dans la rue, rumeurs qui évoquaient des soldats prêts à tirer contre la foule, fantasmes des « régiments tchétchènes » envoyés exprès à Moscou afin d’exercer férocement ce que les soldats russes n’oseraient pas faire, la manif de Moscou a réuni autour de 30-50 mille participants (voire 80 mille, selon certaines estimations) et s’est déroulée de manière paisible et presque festive, inédite depuis longtemps.

Malheureusement, ce ne fut pas le cas dans toutes les autres villes russes où des interpellations et des violences policières et administratives se sont répétées selon le schéma habituel.

Était-elle une « manifestation de l’opposition », comme l’ont qualifiée certains médias internationaux, trop nombreux pour faire la liste ? Belle tentative à définir les événements de manière repérable, mais peu correcte. Ce qui s’est passé dans la dernière semaine, à Moscou et en Russie, corresponde beaucoup mieux à une définition de la mobilisation spontanée. Les gens qui sont sortis dans la rue, le 10 décembre, ont fait partie d’une auto-mobilisation fortement appuyée sur les blogs et les réseaux sociaux, mais qui ne se limitait non plus à des réseaux virtuels.

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