Madagascar : dégradation du respect des droits syndicaux

, par Confédération syndicale internationale (CSI)

Une nouvelle loi sur les zones franches d’exportation adoptée à Madagascar en janvier 2008, et qui suivait de près l’adoption, l’année dernière, d’une nouvelle Constitution qui assoit la capacité du gouvernement à limiter le droit de grève de certaines catégories de travailleurs du secteur public, témoigne d’une tendance à la dégradation du respect des droits des travailleurs, selon un rapport publié par la CSI au sujet des normes fondamentales du travail à Madagascar.

Ce rapport coïncide avec l’examen de la politique commerciale de ce pays par l’OMC, et souligne qu’à bien des égards, la législation nationale en vigueur dans le pays contrevient aux conventions fondamentales de l’OIT que le pays a ratifiées, et qui sont juridiquement contraignantes.

La nouvelle loi sur les zones franches d’exportation (ZFE) adoptée en janvier 2008 prévoit une restriction des droits pour les travailleurs et travailleuses actifs dans les zones franches d’exportation, par rapport à ceux relevant des dispositions standard du Code du Travail. Cela signifie par exemple que les travailleurs opérant dans les zones franches d’exportation peuvent se voir demander de dépasser, sous peine de licenciement, les normes existantes en matière de temps de travail, ce qui ouvre la voie à une exploitation massive de ces travailleurs et travailleuses.