La crise de 2007-2012 a mis en évidence les dangers de la construction européenne actuelle dominée par le néo-libéralisme. Début 2012, les classes dirigeantes comme la technocratie européenne sont incapables de sortir de la crise ; pire, elles utilisent celle-ci pour parvenir à leurs fins de toujours : réduire les dépenses publiques, affaiblir le modèle social européen et le droit du travail, priver les peuples de toute voix au chapitre pour imposer une gouvernance technocratique de l’Europe.
Le bilan est catastrophique. De l’aveu même de la Commission, la zone euro devrait connaître une baisse de son PIB en 2012 (de 0,3%). Début 2012, le taux de chômage de la zone atteint 10,4%. La crise s’est traduite par une perte de l’ordre de 9% du PIB, mais la Commission impose des politiques d’austérité, qui enfoncent l’Europe dans une récession sans fin. Alors que la crise est due à l’aveuglement et à l’avidité des marchés financiers, ce sont les dépenses publiques et les dépenses sociales qui sont frappées.