Lutter contre les discriminations multiples à l’encontre des femmes romanis et du voyage

Un facteur crucial pour le succès des stratégies nationales d’intégration des Roms

, par LEF

Ces dernières années, les institutions et agences de l’Union européenne se sont intéressées de manière croissante aux droits humains des Roms et des Gens du Voyage en Europe. La discrimination et d’autres violations des droits humains à l’encontre des Roms et des Gens du voyage restent encore néanmoins très répandues et aucun gouvernement européen ne peut prétendre protéger avec succès les droits humains des membres de ces minorités. Plus spécifiquement, les femmes romanis et du voyage disposent d’un accès limité à l’emploi, à l’éducation, aux soins de santé, aux services sociaux et aux processus de prise de décision. La discrimination peut s’exprimer au sein de la société en général dans un contexte de racisme anti-Roms grandissant, mais aussi au sein de leur communauté en raison de leur sexe. Les femmes romanis courent aussi plus de risques que les autres d’être exposées à toutes les formes de violence contre les femmes, notamment la violence domestique, la traite et l’exploitation tout en rencontrant des obstacles supplémentaires en matière de protection.
Malgré l’adoption par le Parlement européen d’un rapport en 2006 sur la situation des femmes Roms et par le Conseil de l’Union européenne d’un principe sur l’égalité des sexes, la vulnérabilité des femmes romanis et du voyage demeure un problème qui n’est pas abordé dans la pratique par les décideurs/ses politiques européens et nationaux. Cette prise de position du Lobby européen des femmes (LEF) met en exergue des recommandations à l’intention des décideurs nationaux et européens, afin que les politiques, notamment les Stratégies nationales d’intégration des Roms, liées soit aux Roms soit à l’égalité femmes-hommes en général, abordent la question des droits et des besoins des femmes romanis et du voyage.

Lobby Européen des Femmes