Face au défi que représente la résorption des inégalités numériques, l’amélioration de la couverture des services mobiles à large bande n’est pas nécessairement la solution, car elle relève des moyens techniques d’entreprises privées de télécommunication, elle est coûteuse pour la collectivité et elle n’est pas nécessairement abordable pour leurs usager·es.
C’est pourquoi se sont développées des initiatives locales et autogérées : les réseaux communautaires. Ils s’appuient sur des infrastructures informatiques légères et modulaires qui permettent à chacun·e d’acquérir les compétences et les outils pour les maintenir, et les enrichir de contenus qui font sens pour leurs principaux·ales utilisateur·rices.
Cet ouvrage compte 43 rapports, organisés par pays, qui rendent compte des approches et des expériences en matière de création de réseaux communautaires à travers le monde. Ils montrent que les idées clés, telles que les systèmes de gouvernance participative, l’appropriation par la communauté et le transfert de compétences, ainsi que l’esprit de « bricolage » qui anime les réseaux communautaires dans de nombreux contextes différents, sont des caractéristiques qui leur confèrent un objectif et une approche communs.
Ces rapports sont introduits par huit dossiers thématiques qui traitent de questions critiques telles que le cadre réglementaire nécessaire pour soutenir les réseaux communautaires, la durabilité, le contenu local, l’infrastructure féministe et les réseaux communautaires, ainsi que l’importance de prendre conscience des « histoires communautaires » et des structures de pouvoir intégrées dans ces histoires.