La décentralisation a connu sa mise en oeuvre effective au Burkina Faso en 1995 avec la création des communes urbaines de plein exercice. Après plus d’une décennie de mise en oeuvre, les collectivités locales tardent à s’enraciner dans l’organisation sociale des communautés à la base. La participation
citoyenne à l’action publique, la réduction des inégalités, la cohabitation des légitimités sur l’espace public local restent des chantiers encore inachevés. Pour le Laboratoire Citoyennetés, si « la décentralisation est un fait politique accepté, elle n’est pas encore citoyenne, elle n’est pas entrée dans la vie et les moeurs
des citoyens ».
En effet, on constate une certaine cristallisation des rapports entre gouvernants et gouvernés, aggravée par un climat général de méfiance sinon de suspicion entre les populations et l’administration du fait notamment que le rôle de l’Etat, de ses démembrements, des services publics n’est pas bien perçu. La décentralisation est encore un fait nouveau et son appropriation n’est pas
encore effective par les élus et décideurs d’une part, et les populations d’autre part. Cela s’explique entre autres par une insuffisance, voire une absence de communication.
Les différents travaux conduits par le LC ont surtout insisté sur les différentes formes de délivrance de services publics ou collectifs à l’échelle locale. En partant de l’hypothèse que l’appropriation sociale de la décentralisation - et notamment l’amélioration des rapports entre gouvernants et gouvernés, entre fournisseurs et usagers de services publics - passe par l’instauration du dialogue
entre tous les acteurs de la cité, le LC s’est donc investi dans l’expérimentation d’un certain nombre d’outils, dont les radios locales.
En savoir plus sur Laboratoire Citoyenneté
Télécharger le rapport ici