Pour une information et un Internet libres : journalistes indépendants, médias associatifs, hacktivistes s’engagent

Sommaire du dossier

Les médias communautaires autochtones en Amérique latine : le droit à la communication comme composante fondamentale du droit à l’autodétermination

, par GERGAUD Sophie

Cet article a été publié en 2014 dans le numéro 11 la collection Passerelle "Pour une information et un Internet libres : journalistes indépendants, médias associatifs et hacktivistes s’engagent".

Article 16
« 1. Les peuples autochtones ont le droit d’établir leurs propres médias dans leur propre langue et d’accéder à toutes les formes
de médias non autochtones sans discrimination aucune.
2. Les États prennent des mesures efficaces pour faire en sorte que les médias publics reflètent dûment la diversité culturelle autochtone. Les États, sans préjudice de l’obligation d’assurer pleinement la liberté d’expression, encouragent les médias privés
à refléter de manière adéquate la diversité culturelle autochtone. »

Déclaration des Nations Unies
sur les droits des peuples autochtones – 2007

Introduction

Adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU en 2007, la Déclaration sur les droits des peuples autochtones reconnaît leur droit à l’autodétermination, c’est-à-dire à la libre recherche de leur développement, tel qu’ils l’entendent et le définissent. Le droit à créer leurs propres médias y fait l’objet d’un article spécifique, montrant à quel point ils sont importants pour garantir les droits des peuples autochtones et leur permettre de se défendre en tant que minorités.

Tout un mouvement d’« autochtonisation » des médias a débuté, en ce qui concerne l’Amérique latine, dès les années 1960. En s’appropriant les techniques de communication, les populations autochtones ont mis en place des médias communautaires qui répondent à leurs besoins spécifiques : porter à la connaissance du plus grand nombre leurs différentes revendications dans les domaines territoriaux, religieux, etc. ; s’informer sur leurs difficultés réciproques, partager leurs expériences et se conseiller quant aux solutions possibles à apporter à des problèmes communs ; mais aussi tout simplement exister dans le paysage médiatique, valoriser leurs cultures et leurs points de vue, conserver la mémoire et transmettre les traditions, tout en ouvrant la voie au dialogue interculturel et à la découverte de l’autre. Finalement, c’est une certaine décolonisation de l’information qui s’opère et qui est d’ailleurs revendiquée comme telle, à travers le renversement du regard.

Ateliers de formation en communication audiovisuelle organisés par la CLAPI en 2010 au Guatemala, à destination des femmes autochtones mapuches et maya @CLACPI

1 – Des peuples invisibles

Les peuples autochtones d’Amérique latine demeurent aujourd’hui encore largement invisibles dans les médias. Il est facile d’imputer ce constat à leur faiblesse numérique qui représente un intérêt relatif pour les grands groupes médiatiques, connus pour ne raisonner qu’en en terme d’audience. Ce n’est cependant pas le cas de tous les pays d’Amérique latine (en Bolivie, 70% de la population est autochtone) et les causes de cette marginalisation seraient plutôt à chercher du côté d’un processus historique d’invisibilisation, auquel les œuvres cinématographiques nationales des différents pays ont largement contribué. Ainsi, pour Angelica Mateus Mora, cette invisibilité correspond à un « défaut de perception » engendré par le système colonial. Il existe une longue « tradition post-coloniale génératrice d’exclusion, qui condamne le monde indien à l’insignifiance et transforme l’Indien en un être invisible » [1]. Le cinéma est longtemps resté l’apanage d’une élite et il a toujours véhiculé ses valeurs. Et ce, même dans les films où des personnages indiens sont les principaux protagonistes, car « il y a en effet des manières de montrer qui invisibilisent » [2].

Ce qu’Elif Karakartal remarque pour le Pérou est valable pour bon nombre de pays sud-américains, où la population en général aspire « à une reconnaissance sur des critères et des valeurs venus d’ailleurs (…), résultat des images imposées par une nation qui a adopté les schémas dominants du monde criollo (métis qui revendique sa descendance espagnole au mépris du monde andin), héritées de la colonisation. Ce système de représentations fige l’étranger comme "bon en soi" ce qui, en retour, engendre un sentiment de dévalorisation vis-à-vis du monde autochtone » [3]. Angel Miquel l’a bien montré dans son étude des représentations des Amérindiens dans le cinéma mexicain, qui témoignent de l’indifférence et du mépris avec lesquels les classes élevées de la société (d’où sont issus la majorité des cinéastes mexicains) ont traité les nations autochtones. Les personnages indiens, y compris préhispaniques, sont fortement européanisés. La « véritable » histoire du Mexique, au cinéma, ne commence qu’après la conquête espagnole qui, de toutes façons, est peu présente [4]. Cette idéologie a progressivement été intégrée par toute la population, tant les images discriminatoires sont omniprésentes et provoquent une mise à l’écart de tout ce qui est indien. « La discrimination est inscrite dans le consensus d’une société post-coloniale qui introduit au sein des individus la honte et la négation d’une partie d’eux-mêmes, la partie autochtone, la partie "vaincue" » [5].

2 – Les radios communautaires : les premiers pas d’une autochtonisation des médias

Les médias de masse sont au service du pouvoir et prennent rarement en compte les besoins des populations en terme d’information. Au Mexique, par exemple, la loi sur la radio et la télévision ne permet aucun autre type de communication que celle imposée et contrôlée par le secteur privé auquel, très tôt, l’Etat mexicain a délégué le développement du secteur médiatique - ce qui n’a pas empêché l’Etat de se servir des radios rurales comme outil important de son programme indigéniste ayant guidé les politiques nationales jusque dans les années 1980 et visant l’intégration des populations autochtones via leur « désindianisation ». La radiodiffusion mexicaine est ainsi liée à une seule entreprise, la chaîne de télévision Televisa. Or la suppression des médias dans les secteurs marginalisés de la population renforce le racisme et perpétue l’exclusion [6].

Le manque d’accès aux médias de masse a donné naissance à l’installation d’un grand nombre de radios alternatives dans divers pays d’Amérique latine. Cela ne s’est pas fait sans difficulté et, aujourd’hui encore, l’histoire des radios communautaires et autochtones s’inscrit dans une lutte constante pour la survie économique et la reconnaissance officielle. Au Mexique, l’instance gouvernementale responsable des télécommunications, le COFETEL, leur a longtemps refusé les permis de fonctionnement sous différents prétextes plus ou moins arbitraires et, même si certaines radios communautaires ont une longue histoire dans le pays (parfois depuis plus de 30 ans), la plupart d’entre elles n’ont été reconnues par l’Etat mexicain que très tardivement, à partir de la moitié des années 2000. Ce qui n’empêche pas les poursuites judiciaires, les occupations violentes de locaux, sous prétexte d’activités criminelles... [7]

3 – Les ateliers vidéo communautaires : espaces de formation et de réappropriation collective des imaginaires

A partir des années 1980, la propagation de la vidéo a favorisé l’appropriation des médias par les autochtones. D’« objets filmés », ils deviennent des « acteurs filmants », créateurs de leur propre image. Pour Juan José Garcia, ce processus s’est fait naturellement car cette technologie se caractérise « par son recours à l’image et au son, ce qui est aussi le propre des [cultures autochtones] » [8] où, traditionnellement, c’est par le biais de la communication orale que se transmet la connaissance. Aujourd’hui, de nombreux organismes de formation audiovisuelle autochtones existent à travers toute l’Amérique latine et il est impossible de tous les citer ici [9]. Nous nous contenterons de mentionner les précurseurs qui ont impulsé une dynamique à l’échelle nationale ou inter-américaine et qui sont encore tous très actifs.

Au Mexique, l’initiative est venue du gouvernement, par l’intermédiaire de l’INI (Institut national autochtone) et de son programme de formation « Transfert de moyens de communication », qui débouche en 1994 sur la création des CVI (centres de vidéo autochtones) d’où émergeront des structures autonomes, comme Ojo de Agua Comunicación. D’autres organismes indépendants se sont créés en marge des CVI. C’est le cas de Promedios, né en 1997 d’une série de rencontres entre des professionnels américains et mexicains de la vidéo et des leaders autochtones du Chiapas liés au mouvement d’insurrection zapatiste. Aujourd’hui, la production audiovisuelle au Mexique est très active et sa diffusion est la plus large de toute l’Amérique latine.

Le collectif Zhigoneshi en Colombie réunit des membres arhuaco, wiwa et kogui @Zhigoneshi

Au Brésil, ce sont les ateliers Video Nas Aldeias qui voient le jour en 1987 chez les Nambikwara, à l’initiative du photographe et documentariste Vincent Carelli. Vingt-sept ans plus tard, VNA compte plus d’une centaine de films, dont certains représentent de véritables archives audiovisuelles pour les communautés. En Bolivie, le CEFREC (Centre de formation et de réalisation cinématographique) est créé en 1989. En 1996, il met en place avec la CAIB (Coordination audiovisuelle autochtone de Bolivie), nouvellement créée par les principales confédérations syndicales et indiennes du pays, le Plan national pour la communication audiovisuelle visant à renforcer l’auto-représentation autochtone dans plus de 100 communautés. Les œuvres réalisées comprennent des docu-fictions, des documentaires, des « lettres vidéo » et la première série de « fictions autochtones » produites en Amérique latine.

Si bon nombre de formateurs à l’initiative de ces ateliers vidéo communautaires sont non-autochtones, ils répondent cependant à un véritable besoin émanant des populations, comme en témoigne Amado Villafaña, arhuaco et membre de Zhigoneshi, un groupe de communicants amérindiens de Colombie : « [S]i nous-mêmes, en tant qu’autochtones, nous ne faisons pas des films, il y a beaucoup de gens proches de nos communautés qui le font, qui parlent à notre place. Même si les intentions sont bonnes, leurs interprétations ne sont pas fidèles à notre façon de concevoir le territoire et de raisonner. » [10] L’interprétation de l’identité et l’expression de ce que les Amérindiens veulent être sont ainsi favorisés par la vidéo [11].

Avec les films autochtones, les jeunes disposent d’un média de communication dans leur langue et l’idée que cette dernière ne sert à rien cesse peu à peu de prédominer alors que, jusqu’il y a peu, dans les écoles, « on punissait les enfants pour qu’ils ne parlent plus leur langue et qu’ils apprennent l’espagnol. Aujourd’hui encore, les médias de communication de masse et le projet politique de l’Etat visent à faire disparaître l’identité des peuples autochtones » [12]. Or, à travers l’utilisation de la langue, c’est la transmission et le renforcement d’une culture qui s’opère car chaque langue est le reflet d’une vision du monde, d’une représentation de la réalité faisant appel à des catégories propres, parfois uniques. Dans ce sens, les médias communautaires s’inscrivent dans une résistance collective et la distribution de films en langue autochtone dans les écoles amérindiennes contribue à concrétiser le droit à l’éducation des communautés sur la base d’un programme lui-même différencié. Elle permet également d’assurer un accès aux réalités autochtones dans les écoles nationales, ce qui s’avère essentiel à la déconstruction des préjugés existant dans la société.

4 – La vidéo, arme de communication massive et collective

L’information est un pouvoir dont la redistribution est centrale pour obtenir une société juste et démocratique. Les violations des droits de l’homme et la destruction de l’environnement sont maintenant répertoriées par les communautés elles-mêmes, brisant la dépendance aux grands médias pour raconter leur histoire. Mal de Ojo TV en est une excellente illustration. Initiative de production et de diffusion surgie dans le contexte des mobilisations populaires de Oaxaca en 2006, c’est un collectif de communication indépendant qui a souhaité informer les populations sans auto-censure sur la réalité des mouvements sociaux locaux : « Parmi nos premiers enregistrements, il y eut les agressions de la police, la mobilisation de centaines de milliers de personnes en colère, indignées, manifestant en nombre et énergiquement. Nous avons également donné la parole à ceux ayant été blessés, torturés et frappés et nous avons mis en évidence les manipulations mensongères du gouvernement sur les médias qu’il contrôlait. Nous avons mis en ligne tout ce matériel : vidéos, reportages audiophoniques, photos et document écrits. (…) Ainsi beaucoup de personnes dans le monde purent connaître la vérité sur le conflit de Oaxaca. À notre grande surprise, nous nous sommes rendus compte que les vendeurs de films "pirates" vendaient des centaines voire des milliers de copies. Les gens de Oaxaca se rassemblaient autour des étales dans la rue pour voir sur les télévisions des images qu’ils ne pouvaient voir ailleurs. Un journal alla jusqu’à commenter que les vidéos des médias indépendants se vendaient comme des petits pains. » [13]

Tout événement survenu dans une zone est porté à la connaissance du monde mais aussi transmis aux autres zones qui peuvent s’en servir. Les communautés, parfois très éloignées les unes des autres, peuvent ainsi communiquer entre elles plus facilement et mutualiser leurs stratégies de lutte. Juan José Garcia, Zapotèque et ex-président de Ojo de Agua, résume bien le tournant que le mouvement zapatiste a représenté dans ce domaine : « il a stimulé notre activité, nous a aidés à considérer la vidéo comme une arme pour affronter la colonisation iédologique et nous a donné l’occasion d’engager une réflexion sur la valeur de nos traditions, nous poussant à mettre l’accent sur les différentes formes de lutte, dénoncer la constante discrimination et marginalisation infligées aux populations autochtones, mettre en évidence nos méthodes d’organisation et repenser le développement depuis la vie et la vision des peuples du Mexique » [14]. La vidéo, alors média révolutionnaire, appartient par essence au processus de changement du monde.

Certes, dans la plupart des cas, la forme et la narration reprennent les schémas occidentaux audiovisuels. Mais les vidéos autochtones sont tout aussi importantes du point de vue du message politique qu’elles véhiculent et dans la méthode de réalisation qui est profondément collective. « Ce n’est pas la prise de pouvoir qui les motive, mais une nécessité qui vient de l’intérieur : créer des liens sociaux à travers lesquels se développe leur capacité à changer le monde » [15]. Par un processus collectif d’évaluation des besoins, les thématiques choisies répondent aux priorités des communautés. Le schéma de production permet à tous d’expérimenter les divers postes (caméraman, preneur de son...) et les participants ne deviennent pas « réalisateurs » mais coordinateurs ou promoteurs vidéo pour le collectif. Il s’agit bien souvent de personnes avec un fort passé de militants qui investissent la vidéo car elle représente un espace de changements possibles. Instrument au service de l’action, la vidéo communautaire est un outil d’affirmation de la force vitale de la collectivité. Une grande partie des contenus sont des connaissances « acquises et protégées au fil du temps, et transmises de génération en génération par des mécanismes qui nous sont propres. Ce qui caractérise [les] productions [autochtones], c’est [leur] regard et une méthode de travail participative, une approche intime des préoccupations et des sentiments des membres de la communauté » [16].

Si « la raison d’être du cinéma Sarayaku, c’est la communauté, son combat, la préservation de sa culture et de ses terres », comme l’affirme Alejandro Santillán, instructeur audiovisuel de la communauté sarayaku en Equateur [17], la puissance créatrice de l’auteur n’est pas niée pour autant. Il ne s’affirme simplement pas en tant qu’individu mais comme représentant de sa communauté. Ce qu’Amado Villafaña relie à la responsabilité du réalisateur : « L’audiovisuel n’est pas un passe-temps ni un sentiment artistique, mais une grande responsabilité. (…) [L’image] est un outil, comme la machette ou la pelle, qui sert à cultiver la terre et à assurer la subsistance de nos familles. La caméra doit nous servir aussi à protéger notre propriété collective, comme notre territoire, notre image, notre pensée. (…) J’insiste pour dire qu’avant ça a été un pillage. Les gens arrivaient dans les communautés autochtones, prenaient des photos et filmaient. Mais nous sommes aussi capables de travailler ensemble. » [18]

Conclusion

La liberté d’expression et le droit à la communication des peuples autochtones constituent un binôme inséparable dans le champ des droits humains. Le bilan de ce mouvement d’expression et de communication autochtone par la vidéo communautaire est considérable. Non seulement il a permis de remettre en cause l’image très réductrice véhiculée par les médias dominants, mais la circulation des films a également créé un réseau d’échange d’expériences et de savoirs. C’est dans ce but qu’a été créée la CLACPI (Coordination latino-américaine de communication des peuples autochtones) en 1985 à Mexico et qu’elle organise depuis le Festival de cinéma et de vidéo autochtones, manifestation ayant lieu chaque année dans un pays d’Amérique latine différent, favorisant ainsi l’inter-connaissance, la mutualisation des compétences et des savoirs, ainsi que des rencontres sur le droit à la communication [19]. C’est la même volonté de renforcement des processus collectifs de création et de leur diffusion qui a réuni de multiples organisations audiovisuelles, telles que le Wapikoni Mobile (Québec), Video Nas Aldeias (Brésil), la CLACPI, le CEFREC (Bolivie) ou encore De la Plume à l’Ecran (France) afin de poser les premières pierres d’un réseau international de création audiovisuelle autochtone (RICAA) en août 2014, à Montréal.

Une nouvelle perspective s’ouvre alors : celle d’inventer une autre forme de relation avec la société dominante. Car le film est langage et, avant tout, dialogue : « Le film ne se termine pas au montage. Ce qui lui donne vie c’est son action sur la réalité à partir de sa rencontre avec le public. (…) Partout des débats sont nés à partir des films et ces débats ont engendré de nouvelles idées. (…) Le processus est en marche lorsqu’un groupe s’est approprié un film et prend appui sur lui pour construire un dialogue pertinent avec la société. Le film est un langage de l’action » [20]. Par ce dialogue, les peuples autochtones réclament la reconnaissance, le droit de devenir ce que Juan José Garcia qualifie « de dignes interlocuteurs pour les temps à venir » [21].

Notes

[1MATEUS MOTA Angelica, Cinéma et audiovisuel latino-américains, L’Indien : images et conflits, L’Harmattan, 2012, p.12.

[2Ibid.

[3KARAKARTAL Elif, « Réinventer un cinéma comme espace de libération et de réappropriation de soi. Récit de l’expérience de l’atelier Tokapu à Villa El Salvador, Pérou », in Cinémas d’Amérique latine n°14, Toulouse, 2006, p.5.

[4MIQUEL Angel, Les représentations du monde pré-hispanique dans le cinéma mexicain, Conférence enregistrée le 9 octobre 2009 au musée du Quai Branly, Paris.

[5KARAKARTAL Elif, Ibid, p.5.

[6Voir GONZALEZ CASTILLO Eduardo, « Radio communautaire et espace dans le Mexique néolibéral », Communication (en ligne), vol. 30/2 2012, http://communication.revues.org/3584.

[7GONZALEZ CASTILLO Eduardo, Ibid, pp.8-9. Sur les radios communautaires au Mexique, voir également CHAVEZ PACHECO Ulises et GUZMAN CUEVAS Victor, La Palabra del Agua, l’aventure d’une radio libre dans les montagnes du Guerrero, Editions A l’ombre du Maguay, 2012.

[8JOSE GARCIA Juan, « Video, comunidad y vida », in Cinémas d’Amérique latine n°14, Toulouse, 2006, p.23.

[9Pour un panorama du cinéma et de l’audiovisuel en Amérique latine, voir PENA Alquimia et GUMUCIO DAGRON Alfonso (coord.), Estudio de experiencias del cine y el audiovisual comunitario de América Latina y el Caribe, Fundacion del Nuevo Cine Latinoamericano, 2012.

[10VILLAFANA Amado, « A travers le dialogue et l’image, nous réclamons la reconnaissance », in C@mérindien n°13, Editions De la Plume à l’Ecran, décembre 2013, p.12.

[11GILBERTO Carlos et MONTEFORTE Guillermo, « El cine y video en los pueblos indigenas, acciones y reflexiones », in Cinémas d’Amérique latine n°14, Toulouse, 2006, p.32.

[12CHAVEZ PACHECO Ulises et GUZMAN CUEVAS Victor, Ibid., p.42.

[13MAL DE OJO, Les médias indépendants dans la lutte populaire de Oaxaca, Communication collective, 10/12/2006, publiée sur le site de Promedios France (http://tinyurl.com/k966d3h, consulté le 04/08/14).

[14JOSE GARCIA Juan, Ibid, p.27.

[15CHAVEZ PACHECO Ulises et GUZMAN CUEVAS Victor, Ibid, p.20.

[16JOSE GARCIA Juan, Ibid, p.25.

[17PENA Alquimia et GUMUCIO DAGRON Alfonso (coord.), Ibid, p.18.

[18VILLAFANA Amado, Ibid, p.14.

[19La 12è édition du festival aura lieu au Chili, en territoire mapuche, en 2015. www.clacpi.org

[20KARAKARTAL Elif, Ibid, p.21.

[21JOSE GARCIA Juan, Ibid, p.28.

Commentaires

Sophie Gergaud est docteur en anthropologie visuelle. Elle travaille sur le cinéma et la vidéo autochtones à travers le continent américain. Présidente de l’association De la Plume à l’Ecran, elle coordonne le Festival Ciné Alter’Natif qui diffuse des films documentaires et de fiction uniquement réalisés par des Amérindiens.