Les technologies de l’information et de la communication (TIC), notamment les supports Internet, font désormais partie du quotidien et sont un moyens privilégié de s’exprimer de s’informer. S’appuyant sur plusieurs observations participatives en Afrique du Sud et au Sénégal, il est clair que les femmes Africaines sont moins "connectés" au réseau Internet que leurs homologues masculins, ce phénomène étant communément appelé "fracture numérique du genre".
Néanmoins, prendre pour acquis le fait qu’Internet requiert un certain niveau de connaissances pour être valablement utilisé par les Africaines participe lui-même au renforcement des inégalités de genres que les TIC produisent. De plus, la prise en considération du genre dans les politiques de TIC sont définis par le haut sans la participation active des femmes à la base, qui sont enfermées dans des stéréotypes de femmes ayant des besoins, peu de liberté d’action, mais jamais envisagées comme force de proposition ni productrices de savoirs.
Pourtant, des exemples d’innovation existent où les TIC servent d’outils de visibilité et de transmissions des savoirs subalternes collectifs et, en faisant échos au dérégulations de l’Etat, valent recommandations pour les responsables politiques locaux ou nationaux.