Traditionnellement l’innovation technologique a appliqué une relation verticale et unilatérale avec les populations vers lesquelles elle était orientée. Et ceci n’a pas changé quand nous parlons aujourd’hui des nouvelles technologies de l’information et de la communication. L’histoire récente démontre que l’incorporation des technologies de l’information et la communication a reproduit le système d’autorité et la division internationale du travail d’hier L’innovation technologique qui est née à partir de l’expansion des TIC n’a pas conduit à un village global, comme le prophétisait Mashall Mac Luhan, mais bien plutôt a généré un grand village entrepreneurial, dans lequel la production et le marketing à échelle mondiale conçoivent le monde comme un grand marché unique.
Dans ce grand marché, une seule voix est privilégiée (l’homogénéisation propre à la globalisation), une seule voix et beaucoup de mondes différents (par exemple le surgissement imprévu des régionalismes européens). On essaye alors d’uniformiser la diversité au lieu de faire se concerter les divers éléments d’une diversité. La globalisation suppose la pensée d’un consommateur comme un individu homogène qui, indépendamment de sa culture et de son lieu de vie, exprime des fonctions de préférence homogènes. En d’autres termes ce modèle introduit une pression interne vers une homogénéisation institutionnelle, alors que celle-ci n’est pas nécessairement compatible avec l’intérêt national.