Afin de joindre les deux bouts, certaines jeunes Camerounaises n’hésitent pas à multiplier les amants, généralement mariés et aisés.
Ne vous fiez pas à leur sobriquet, les Petites ont passé l’âge de jouer à la poupée. Toutes n’ont pas atteint la majorité —loin de là— mais la plupart ont enterré depuis belle lurette leur rêve de prince charmant. Sorte de courtisane des temps modernes, la Petite est un substantif vernaculaire qui désigne au Cameroun toute fille s’affichant au bras d’un homme dont elle n’est ni l’épouse ni la petite amie officielle. On est toutefois loin de l’image misérabiliste de la maîtresse malheureuse ni tout à fait dans le schéma de la vamp voleuse de mari. La Petite est en effet rarement une briseuse de couples. Elle évite d’ailleurs d’appeler son amant après une certaine heure et respecte ses obligations familiales… Elle-même a un petit copain, affectueusement surnommé le chaud. Autant de surnoms passés à la postérité tant le phénomène est banal.