Le travail domestique devient un vrai travail

Par Arnaud Bihel

, par Les Nouvelles News

Pour la première fois, les travailleurs et travailleuses domestiques disposent d’une convention internationale pour leur assurer des droits fondamentaux. Une avancée « historique » pour des dizaines de millions de personnes - surtout des femmes, des enfants, des migrants.

« L’histoire est en train de s’écrire. » Le directeur général du Bureau international du Travail (BIT), Juan Somavia, n’a pas pesé ses mots pour saluer l’adoption de la la Convention concernant le travail décent pour les travailleuses et les travailleurs domestiques. Le vote, jeudi 16 juin, réunissait des représentants des Etats, des employés et des employeurs lors de la 100e Conférence annuelle de l’Organisation internationale du Travail [1].

« Un moment historique » : le Migrant Forum Asia, réseau de soutien asiatique aux travailleurs migrants, et la directrice exécutive d’ONU Femmes, Michelle Bachelet, emploient les mêmes termes.

Horaires de travail excessifs sans possibilité de repos, non-paiement du salaire, séquestration, sévices physiques et sexuels, tâches à accomplir de force et trafics de personnes... c’est le lot de millions de travailleurs et travailleuses domestiques à travers le monde. Issu de 3 ans de négociations (voir encadré) le texte stipule que les personnes qui s’occupent de familles et de ménages devront disposer des mêmes droits fondamentaux que les autres travailleurs : des horaires raisonnables ; un repos hebdomadaire d’au moins 24 heures consécutives ; une limitation des paiements en liquide ; une information claire sur les termes et les conditions d’embauche ainsi que le respect des principes et droits fondamentaux au travail, y compris la liberté d’association et le droit à la négociation collective.

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