Dans une interview au Financial Times (Guha, 2007), Alan Greenspan, l’ancien président de la Federal Reserve Bank, exprimait sa perplexité devant cette « caractéristique très étrange » du capitalisme contemporain : « la part des salaires dans le revenu national aux Etats-Unis et dans d’autres pays développés atteint un niveau exceptionnellement bas selon les normes historiques ». Or, à long terme, « le salaire réel tend à évoluer parallèlement à la productivité réelle ». C’est ce qu’on a pu observer « durant des générations, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui ». Le salaire réel s’est mis à « diverger », pour des raisons qui ne sont pas claires aux yeux de Greenspan, qui « s’attendait et s’attend toujours » à une normalisation de la répartition entre salaires et proÀts tout en redoutant « une perte de soutien politique aux marchés libres si le salaire du travailleur améri- cain moyen ne se mettait pas dans de brefs délais à augmenter plus vite ».Lire
Le partage de la valeur ajoutée en Europe
La Revue de l’Ires n°64, 2010