Violences, guerres, conflits armés : évolutions et résistances

Sommaire du dossier

Le monde ferme les yeux

, par Africa is a Country , LOWE Ornella (trad.), SHOGALMI Azhar

La communauté internationale continue de fermer les yeux sur la catastrophe qui se déroule actuellement au Soudan.

Soudan : une crise oubliée.

« Ne t’inquiète pas, Séra, le monde entier les regarde, ils ne pourront rien faire. »
« Tu crois ? »
« Bien sûr. »
Au fond de moi, je savais pourtant que j’avais tort. La Coupe du monde était sur le point de commencer aux États-Unis. Plus rien n’avait d’importance. Et de toute façon, quoi qu’il arrive au Rwanda, ce sera toujours la même vieille histoire de Noirs qui se battent les uns contre les autres.
The Book of Bones, Boubacar Boris Diop.

Il y a plusieurs mois, alors que la guerre au Soudan battait son plein, mon grand-père, un ressortissant soudanais britannique, s’est retrouvé pris au piège dans sa maison dans une zone à haut risque, non loin du quartier général militaire soudanais. Malgré les efforts du gouvernement britannique de déployer des dizaines de soldats afin d’évacuer leur personnel de l’ambassade, juste en face de la maison de mon grand-père, il n’a pourtant pas été pris en considération dans le plan d’évacuation. En réponse à nos supplications incessantes pour que mes deux grands-parents soient inclu·es, la principale question que nous a posé le Foreign and Commonwealth Development Office (FCDO) a été : « a-t-il la double nationalité ? »

Quelques jours plus tard, mon grand-père a reçu plusieurs balles mortelles tandis que ma grand-mère est morte de faim, car les Forces de soutien radical (FSR) et les Forces armées soudanaises (FAS) ont rejeté le cessez-le-feu. Pourtant, à mon arrivée à l’aéroport d’Heathrow quelques jours plus tard, la première image qui m’a accueilli a été celle d’une bannière annonçant un programme de sauvetage pour les animaux de compagnie piégés dans la guerre en Ukraine. Ce contraste frappant a soulevé des questions pressantes : la vie d’un animal de compagnie en Ukraine aurait-elle plus d’importance que celle d’un citoyen britannique noir ? 

De même, pourquoi Suliman, un autre citoyen britannique pris au piège dans la guerre au Soudan, a-t-il été informé que seuls lui et ses enfants pouvaient être évacué·es, et qu’il devait laisser derrière lui sa femme enceinte, car elle n’a pas la nationalité britannique ? Grâce au programme familial ukrainien au Royaume-Uni, conjoint·es, fiancé·es, enfants, grands-parents, petits-enfants, frères et sœurs, tantes, oncles, cousin·es, nièces et neveux de soutiens basés au Royaume-Uni ont pu entrer dans le pays pour une durée de trois ans pendant laquelle ils et elles peuvent travailler librement sans restriction. Le Canada a quant à lui accueilli près de 100 000 réfugié·es de plus en provenance d’Ukraine que de réfugié·es soudanais·es, leur offrant un soutien financier, une exemption d’attestation, des délais de traitement plus courts et des exigences plus souples en matière de migration.

Au-delà de la citoyenneté, de nombreux·ses activistes soudanais·es supplient inlassablement qu’on leur vienne en aide, en avançant les statistiques inquiétantes de la guerre au Soudan – une guerre qui est à l’origine de la pire crise de déplacement de population au niveau mondial, alors que le pays souffre également de la pire crise alimentaire au monde. Pourtant, les Nations Unies n’ont alloué que 5 % des fonds humanitaires au Soudan. La question à se poser ici est la suivante : pourquoi certaines vies ont-elles plus de valeur dans le monde de l’humanitaire que d’autres ? 

Il n’est pas surprenant que lorsque la guerre en Ukraine a éclaté, le fossé entre les vies qui importent et celles qui sont sacrifiables soit devenu plus visible. Dans une émission sur l’Ukraine, la correspondante de NBC News, Kelly Cobiella, déclarait : « Ce ne sont pas des réfugiés en provenance de Syrie ; ce sont des réfugiés d’Ukraine... Ils sont chrétiens. Ils sont blancs. Ils nous ressemblent beaucoup ». Bien que cette déclaration soit problématique pour de nombreuses raisons, le principal problème est le message subliminal qu’elle envoie. Premièrement, la valeur de la vie, mesurée en termes humanitaires, dépend de la nationalité, de la religion et de la race d’une personne. Deuxièmement, l’homme blanc est perçu comme plus civilisé et moins enclin à la guerre et aux conflits ; cette perception crée automatiquement une forme de suprématie par rapport aux personnes racisées qui, vraisemblablement, attireraient l’instabilité. On commence à voir que le corps devient un indice de priorisation humanitaire. Les individus qui ne correspondent pas aux caractéristiques et aux traits d’un homme blanc sont perçus comme « ne méritant pas » l’empathie et le deuil collectif. 

Selon l’historien Achille Mbembe, l’Occident se présente comme le « berceau de la raison, de la vie universelle et de la vérité de l’humanité », ce qui le fait apparaître comme la « région la plus civilisée au monde ». Il est essentiel de prendre en considération le fait que l’index de l’humanitarisme eurocentrique comporte diverses hiérarchies avec différents niveaux d’importance. Selon cette hiérarchie, la vie des Noir·es et des Musulman·es se trouve au bas de l’échelle.

Le problème plus profond du racisme institutionnel, en particulier au sein des agences humanitaires, n’est pas apparu soudainement au XIXe siècle ; il remonte à la formation de ces institutions, à une époque où le colonialisme était en vogue. D’un point de vue historique, l’expansion rapide des ONG en Afrique a été affectée par la chute de la domination coloniale européenne. Les puissances coloniales pensaient pouvoir maintenir des relations étroites avec leurs anciennes colonies et à y maintenir leur présence, sans rendre évident qu’une nouvelle vague d’invasion coloniale était à l’œuvre. Leur expansion rapide s’est fondée sur l’aide et le développement, en reproduisant leurs structures linguistiques, religieuses et socio-économiques en Afrique. 

Les interventionnistes humanitaires ont priorisé l’aide à certains groupes, rompu la neutralité et préconisé une intervention militaire occidentale à des fins humanitaires. Les ONG britanniques, telles qu’Oxfam, étaient même réticentes à l’idée de travailler dans les États francophones, en particulier en Afrique de l’Ouest, car elles considèraient ces États comme le territoire d’influence de la France. Human Rights Watch a été créé à l’origine pour surveiller l’ex-Union soviétique. Le fondateur de la Croix-Rouge, Henri Dunant, a été glorifié pour avoir aidé les soldats lors de la bataille de Solférino en traitant les hommes de manière égale, peu importe leur camp d’appartenance, et avoir créé l’expression « tutti fratelli », qui se traduit par « tous des frères ». Cependant, ce que l’histoire européenne omet de dire est que Dunant avait bâti son empire sur les ressources coloniales et n’était sur place que pour préserver ses intérêts commerciaux dans l’Algérie coloniale.

Certes, les agences humanitaires se sont réformées depuis leurs débuts. Les influences de la colonialité restent néanmoins prédominantes dans beaucoup de ces agences.

Il y a de nombreuses raisons qui expliquent que les agences humanitaires n’ont pas été en mesure de répondre aux besoins désespérés pendant la guerre au Soudan. Premièrement, dans un contexte mondial où de nombreuses crises éclatent simultanément, les intérêts des donateurs européens ont été redirigés vers des conflits auxquels ils pouvaient plus facilement s’identifier, et donc ayant plus de valeur d’un point de vue eurocentrique. Une population blanche opprimée par la Russie, le plus grand rival de l’Occident, crée une « raison » dans l’imaginaire occidental et attire ainsi l’empathie. L’empathie est généralement la construction de la raison et de l’intérêt dans le monde de la realpolitik, et influence par conséquent les incitations humanitaires. En matière de luttes hégémoniques pour le pouvoir, la guerre en Ukraine soutient également l’agenda de l’Occident qui consiste à déformer l’image de la Russie et à amplifier l’idée de l’humanitaire que l’Occident tente de transmettre au monde. 

Deuxièmement, lorsque la realpolitik est mise de côté et que des interventions humanitaires efficaces sont envisagées, la priorisation des bénéficiaires de l’aide est influencée par le racisme structurel historique présent au sein de ces institutions. En d’autres termes, dans la hiérarchie des urgences humanitaires, les besoins de l’homme noir arrivent toujours en dernier, même s’ils sont bien plus vitaux que d’autres urgences. Dans une année de calamités, de l’exode des Arménien·nes aux attaques constantes contre l’Ukraine, le conflit soudanais est passé au second plan.

Le Conseil norvégien pour les réfugiés publie des rapports sur les crises de déplacement de population les plus laissées-pour-compte dans le monde, afin de mettre en lumière les souffrances qui font rarement la une des journaux, qui reçoivent moins d’aide et ne font pas l’objet d’efforts diplomatiques internationaux. En 2022, notamment avant la guerre du Soudan, les dix premiers pays affectés par ces crises étaient tous africains, le Soudan y figurant à la quatrième place. Pourtant, la même année, la Suède, le Danemark et la Norvège avaient tous réorienté leur aide vers d’autres pays et vers l’Ukraine. Par conséquent, les fonds des Nations unies destinés à divers pays d’Afrique ont été réduits et les promesses d’aide en cours ont été annulées. 

Au-delà de l’humanitarisme institutionnel, le Soudan est actuellement confronté à deux dilemmes qui le privent de la solidarité du grand public que rencontrent d’autres escalades de la violence actuelles, comme en Palestine. C’est que la question de l’identité a en grande partie contribué au conflit interne au Soudan. En effet, le Soudan n’est pas assez arabe pour le monde arabe et n’est pas assez africain pour le monde africain. Son arabisation a créé un dilemme, dans lequel le Soudan tente avec force de s’intégrer dans une identité arabe qui n’accepte pas sa négritude.

À l’instar de la philosophie de Du Bois sur la double conscience, le/la Soudanais·es moyen·ne est programmé·e pour se regarder dans le miroir et voir sa négritude à travers les yeux des autres, à travers le regard historique de l’impérialisme arabe et européen. L’illusion du moi crée une fracture au sein de l’identité africaine, classifiant ainsi le Soudan comme un pays non africain au sens traditionnel du terme.

Cet entre-deux identitaire affecte par conséquent la solidarité et le soutien aux Soudanais·es. Les discussions sur la guerre au Soudan ont débuté dans le monde entier à la suite de deux incidents. La première a eu lieu lorsque des diplomates et des citoyen·nes d’États occidentaux ont été pris au piège au Soudan et ont demandé l’aide de leurs gouvernements. La seconde a eu lieu après l’escalade récente des tensions en Palestine, qui a renforcé l’activisme mondial et incité les individus à explorer d’autres régions qui vivent une oppression similaire – le slogan soulevé par le conflit palestinien est « nos luttes sont interconnectées ». 

Le problème avec ces deux scénarios est qu’il a fallu que d’autres conflits sur d’autres identités émergent, pour que la perte de vies soudanaises soit soudainement reconnue. Je tiens à préciser que cette comparaison n’a pas pour but de donner la priorité à une cause plutôt qu’à une autre : toute forme de calamité humaine mérite une solidarité sans faille. Cependant, l’humanitarisme sélectif va à l’encontre de l’objectif de l’humanisme, à savoir que toute perte de vie innocente est une perte pour l’ensemble de l’humanité, quel que soit le lieu ou la personne qui en est victime. 

Une militante iranienne, qui a choisi de rester anonyme, écrit dans l’une de ses déclarations : « l’activisme contemporain est profondément enraciné dans l’individualisme et l’activisme performatif » ; une « attention sélective » a été accordée à d’autres causes en vogue tout en « oubliant » le Soudan « car nos perceptions sont influencées par notre conditionnement ». Notre conditionnement est basé sur les personnes avec lesquelles nous résonnons le plus ou qui nous ressemblent le plus. Les Soudanais·es peuvent parler et suivre les mêmes croyances culturelles ou religieuses que de nombreux Arabes, mais ils et elles n’ont pas les mêmes caractéristiques physiques. En psychologie, on parle d’effet d’appartenance ethnique, c’est-à-dire d’une tendance à s’identifier à son propre groupe racial, à le favoriser et à le reconnaître davantage que les autres groupes raciaux. Par ailleurs, la tendance à dévaloriser un homme à la peau plus foncée est répandue même au Soudan, où l’on trouve un mélange d’Afro-Arabes. Au Soudan, les traits arabes sont associés au groupe ethnique dominant et à sa domination historique des minorités dites « asservissables ». 

Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, un homme arabe avec un teint différent aura tendance à se sentir supérieur aux Noir·es et dénigrera la vie et les luttes des Noir·es. Les hommes noirs sont appelés Abd– une injure raciale qui se traduit par « esclave ». Ces attitudes méprisantes contribuent à donner aux Arabes l’impression que la vie des Soudanais·es est moins importante. Dans un monde marqué par l’émergence de conflits en Syrie et en Palestine ou par des catastrophes naturelles au Maroc, l’histoire d’un enfant noir soudanais qui perd la vie dans une guerre meurtrière sera toujours reléguée au second plan.

Ainsi, la politique de l’identité et l’appartenance du Soudan fragmentent la possibilité d’atteindre une solidarité totale de la part d’une « race » similaire ou d’une identité arabe avec laquelle le peuple soudanais a essayé avec force d’entrer en résonance - une identité qui n’accepte pas pleinement ou n’est pas solidaire de l’homme noir du Soudan dans des moments critiques, créant ainsi un déséquilibre en matière de solidarité. 

La perte de vies noires a été normalisée dans la perception du public. Un commentateur sur X relate son expérience en essayant de provoquer des discussions sur la situation au Soudan au sein d’un espace multinational. Selon ses écrits, la réponse la plus courante qu’il reçoit de la majorité des « activistes » internationaux lorsqu’il demande pourquoi le Soudan ne reçoit que peu de solidarité mondiale par rapport à d’autres tragédies, est que le conflit au Soudan n’est « qu’une guerre civile ».

Le manque de sensibilisation du public est en partie dû à la difficulté d’obtenir des données, du fait de la mobilité et de l’accès limités à Internet au Soudan. Cependant, cette méconnaissance de la guerre géopolitique entre le FSR (instrumentalisé par les Émirats arabes unis et l’Europe pour empêcher les réfugié·es d’entrer en Europe par les frontières soudanaises) et les forces armées soudanaises (soutenues par les Islamistes militaires égyptiens pour assurer leur domination militaire de la région) s’explique principalement par un manque d’intérêt criant, par la normalisation de la perte de vies noires, et par le postulat que les corps musulmans et noirs sont habitués à la violence et qu’il faut s’attendre à des conflits dans leurs régions respectives. 

Foucault explique que le corps est un « champ politique ». Dans ce contexte, la réaction à la lutte du corps est déterminée par les notions systémiques actuelles de pouvoir. Du fait des influences impériales, le subconscient est programmé pour associer la violence, la pauvreté et l’instabilité aux corps noirs et musulmans, ce qui réduit le pouvoir de cette violence. Les corps noirs et musulmans sont marqués et caractérisés par des « conséquences mortelles », ce qui normalise leur lutte. 

Dans son travail sur « la pleurabilité des vies », Judith Butler soutient que certaines vies sont plus susceptibles d’être pleurées [de faire l’objet d’un deuil] et ont plus de valeur que d’autres. Les vies non pleurables, selon sa définition, sont des vies qui ne peuvent être perdues ou détruites, car elles habitent déjà une zone perdue et détruite. Dès le départ, elles sont ontologiquement perçues comme déjà perdues et détruites, ce qui signifie que lorsque ces vies sont détruites par la guerre, rien n’est détruit. L’identité soudanaise, qui mélange « négritude » et « islamité », est une recette pour un désastre dans le monde de la solidarité mondiale qui rejette l’une de ces deux identités, ou bien les deux. 

L’ancien secrétaire général des Nations Unies, Kofi Anan, avait déclaré que son plus grand regret est de ne pas avoir pu empêcher le génocide au Rwanda. Tout au Soudan, les militant·es et les travailleur·ses humanitaires rwandais·es avaient averti de l’imminence d’une catastrophe avant le génocide. Les agences humanitaires et la communauté internationale avaient pourtant fermé les yeux, faisant de ce génocide l’un des plus grands échecs humanitaires au monde. 

Aujourd’hui, l’histoire se répète sous nos yeux. La guerre soudanaise est sur le point de devenir le prochain Rwanda. Le Soudan a urgemment besoin de solidarité et de pression extérieure pour améliorer les chances de voir les généraux Abdel Fattah al-Burhan et Mohamed Hamdan Dagalo, connus sous le nom de Hemedti, répondre des nombreux crimes qu’ils ont commis au fil des ans. 

En outre, le Soudan est victime de l’impérialisme occidental et arabe, dont on ne parle pas assez. La présence impérialiste au Soudan ne peut être renversée que par le peuple. Il faut exercer une pression internationale sur les acteurs régionaux qui contribuent à la guerre en fournissant des armes aux Forces de soutien rapide, renforçant ainsi leur puissance sur le terrain. Comme nous l’apprend l’activisme palestinien, la pression internationale ne fonctionne qu’avec une approche ascendante. La société civile du monde entier doit faire pression sur les gouvernements pour qu’ils mobilisent les relations bilatérales afin d’éviter que la guerre géopolitique du Soudan ne s’aggrave davantage. 

Le rôle des agences humanitaires est primordial en cas de catastrophes mondiales. L’abolition du racisme systémique qui existe au sein des institutions humanitaires et qui favorise la nuisance, le favoritisme et les motifs politiques cachés de l’Occident est le seul moyen de briser les cycles impérialistes d’exploitation au sein de l’arène humanitaire. Comme l’explique Tammam Aloudat, un acteur humanitaire, dans une interview sur le podcast Repenser l’humanitaire, à l’heure actuelle, les agences humanitaires sont généralement « dirigées non pas par la demande des civil·es » mais par les donateurs. Pour surmonter ces obstacles, il faut approfondir notre compréhension de l’histoire et de ses influences sur la solidarité et l’humanitarisme en Afrique. 

D’après le philosophe brésilien Paulo Freire, il ne faut pas traiter les gens comme des objets mais comme des sujets. Appliqué au contexte humanitaire, j’exhorte les ONG à ne pas « servir » les personnes qui subissent des calamités, mais à travailler avec elles. Travailler avec la société soudanaise, les salles d’urgence soudanaises, les jeunes bénévoles et les civil·es qui mènent les interventions humanitaires afin d’aider réellement celles et ceux qui en ont besoin. Cela pourrait passer par l’introduction de systèmes d’entraide au sein des organisations humanitaires. C’est grâce aux systèmes d’entraide que de nombreux·ses volontaires ont réussi à évacuer des familles soudanaises ou à leur fournir des soins médicaux. Comment institutionnaliser l’entraide dans les ONG, en travaillant étroitement avec les sociétés civiles pendant la guerre au Soudan afin de répondre plus efficacement à la crise ? Soyez assuré·es que ce mouvement que j’appelle de mes vœux n’est pas destiné à mettre fin à l’engagement humanitaire. Il s’agit plutôt d’un mouvement d’inclusion qui soit en mesure de surmonter les influences impérialistes afin répondre aux crises mondiales de manière plus fonctionnelle. 

C’est un mouvement qui se tient vraiment au nom de l’humanité.

Voir l’article original en anglais sur le site de Africa’s a Country