De l’Afrique du Sud au Brésil, de l’Italie aux États-Unis, en Uruguay, en Grèce, en Norvège, au Royaume-Uni et dans beaucoup d’autres pays, les conseils municipaux votent le retour de certains services sous l’autorité publique. Les agents de la fonction publique ne se contentent pas de défendre les services publics ; ils luttent également pour les rendre accessibles et adaptés aux besoins et envies de la communauté.
Le présent rapport, publié conjointement par les Services publics internationaux (SPI) et le Transnational Institute (TNI), répertorie les campagnes anti-privatisation menées par les filiales de SPI partout dans le monde. De l’Afrique du Sud au Brésil, en passant par l’Italie, les États-Unis, l’Uruguay, la Grèce, la Norvège, ou encore le Royaume-Uni , les conseils municipaux votent le retour de certains services sous l’autorité publique.
Depuis l’entrée en fonction de Margaret Thatcher et de Ronald Reagan il y a plus de 30 ans, il semble évident que les problèmes sensés être résolus par l’État-providence (famine, maladie, chômage et conditions de vie indécentes) ont encore empirés, à mesure que ces politiciens pro-marché ont mis en place la destruction du modèle. En ce qui concerne de nombreux pays du Sud, leur idéologie a contribué à enrayer les tentatives pour mettre en place des services publics là où il y en a le plus besoin.
Il est maintenant clair que les fonctionnaires d’État et les hommes politiques locaux, ceux qui se trouvent en première ligne pour la prise de décision concernant les services publics, rejettent les revendications des entrepreneurs privés et de leurs tenants politiques. Ils défendent de manière concrète une compréhension de l’"efficacité" basée sur une logique différente de celle prônée par le secteur commercial privé. Au contraire, ils estiment que sa compréhension passe par celle de « valeur publique » : c’est la réponse aux besoins de la communauté qui symbolise l’ efficacité des services publics. Ce changement résulte de leur expérience quotidienne de l’échec des services fournis par les entités privées.
Comment peut-on renforcer ce refus (encore limité) de la privatisation pour défier les institutions nationales et internationales qui continuent à pratiquer l’externalisation et à l’imposer à des citoyens de plus en plus désabusés ? Et comment le rejet du marché privé dans la sphère des biens publics peut-il devenir une source d’énergie et de créativité à même d’améliorer et de démocratiser les services publics afin de répondre aux besoins et souhaits apparus au cours des dernières décennies ? C’est à ces questions que le présent rapport tente de répondre.