La lutte contre les inégalités est-elle (ré)soluble dans le climat ?

Une seule planète

, par PERE-MARZANO Nathalie

Il y a un bras de fer réel entre pays du Sud, notamment les Etats insululaires, et pays industrialisés en ce moment à Copenhague. A tel point que les plénières sont suspendues, les ordres du jour bousculés, les propositions et contre-propositions quotidiennes.

On peut facilement comprendre que cette tension s’ancre dans une crise de confiance profonde entre ceux qui ont passé les trente dernières années à subir la domination économique et financière d’un petit groupe de pays privilégiés, à attendre des financements pour les aider à sortir des situations d’inégalités provoquées toujours par le même groupe de « happy few », à enchaîner les sommets et les négociations, en recevant parfois quelques miettes.

La place prise par les pays du Sud à Copenhague est probablement sans précédent dans ce type de négociation, et l’on peut se réjouir que l’enjeu climatique permette une nouvelle donne dans les forces de négociation. Ce bras de fer se construit avant tout sur l’urgence à régler une situation bientôt invivable pour les populations des pays dont tout ou partie des terres vont être englouties, ou au contraire, qui vont pâtir d’un manque d’accès à l’eau, pour leur agriculture, pour leur vie au quotidien. Il se construit sur le constat sans appel de ces pays qu’il n’est pas acceptable que ceux qui ont assis leur enrichissement au prix d’un dérèglement climatique inédit n’assument pas leurs responsabilités.Lire