Pas une semaine sans que la liste des victimes ne s’allonge - lugubre litanie qui, depuis trois mois déjà, rythme les événements de Syrie. Le régime de Bachar Al-Assad se maintient par la terreur et la destruction. Il fait la guerre à son peuple - à l’arme lourde, parfois. Le nombre des tués approche les 1 500, celui des blessés se compte en milliers. "Nous n’avons jamais vu une telle horreur", écrivait récemment l’ONG Human Rights Watch. Mais les Syriens continuent à descendre dans la rue. Ils veulent changer de régime. La répression ne les arrête pas : elle nourrit leur rébellion. De toutes les révoltes de ce "printemps arabe", celle-là est la plus férocement réprimée. Pourtant, les réactions suscitées restent en deçà de ce qu’on a observé en Tunisie, en Egypte et plus encore en Libye.
La dernière carte de Bachar Al-Assad
Par Alain Frachon