La crise et les opportunités

, par CACCIA BAVA Silvio

Apparemment, au terme du processus qui a conduit au transfert de plus de 4 mille milliards de dollars des caisses des États vers le système financier, la crise que s’est abattue sur l’économie mondiale commence à se résorber. Un peu partout, les médias ébauchent déjà des analyses selon lesquelles le pire est passé. D’aucuns font état d’indices qui signalent une récupération des niveaux de ventes. Les plus optimistes et les plus téméraires parmi les opérateurs reviennent vers les places boursières pour tenter de récupérer au moins en partie ce qui a été perdu et engranger des bénéfices sur la hausse d’actions dont presque toute la valeur est partie en fumée, pour un montant total de 30 mille milliards de dollars, depuis le début de l’année. Pour avoir une idée de ce que ces chiffres peuvent représenter, il faut savoir que le PIB (Produit Intérieur Brut) annuel mondial se situe aux alentours de 55 mille milliards de dollars.

Cependant, les diagnostics de la crise qui nous sont proposés par les organismes multilatéraux (Banque Mondiale, Fonds Monétaire International - FMI) et par les gouvernements des pays les plus riches (G8) sont entachés d’un grave défaut de fabrication : ils sont à la solde des grandes corporations.

L´économiste Samir Amin attire l’attention sur le fait que dans leur ensemble, les mesures destinées à secourir le système financier ont été conçues par le FMI conjointement avec le G8, et que ce furent les corporations financières elles-mêmes qui demandèrent aux gouvernements à être nationalisées. De même, toutes les mesures de sauvetage de ces institutions furent conçues par elles-mêmes, qui contrôlent la plupart des organismes publics, lesquels existent, d’ailleurs, pour leur servir de garde-fou ou de bouée de sauvetage .

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