De nombreux pays d’Asie font face à la montée de nouvelles formes d’autoritarisme.
Aux Philippines, Rodrigo Duterte, ancien maire accusé d’organiser des escadrons de la mort et qui a fait la promesse d’engraisser les poissons de la baie de Manille avec les cadavres des trafiquants de drogue, a gagné les élections présidentielles en 2016.
En Thaïlande, en 2014, un général qui a soutenu la répression de manifestants a incité d’autres chefs militaires à organiser un coup d’état contre le gouvernement démocratiquement élu.
En Inde, un parti nationaliste hindou, le Bharatiya Janata Party (BJP), a gagné les élections en 2014 ; et son leader, Narendra Modi, membre d’un groupe d’extrême-droite qui a encouragé et cautionné les émeutes durant lesquelles des centaines de musulmans ont été tués, est devenu Premier ministre.
La même année, Prabowo Subianto, ancien général sous Suharto qui prône également la loi du plus fort, a failli devenir président de l’Indonésie.
Au Cambodge, le Cambodian People’s Party (CPP), qui dirige le pays depuis plus de trois décennies, a affiché son refus de céder ou même partager le pouvoir. Alors que le CPP rejette les allégations d’autoritarisme à son encontre, il a intensifié ses actions afin de se débarrasser de ses opposants, et a muselé toute forme de résistance populaire et de désaccord qui pourrait remettre en cause sa pérennité. Les espoirs pour une véritable démocratie pour le peuple cambodgien apparaissent actuellement extrêmement faibles.
Retrouvez l’intégralité de ce rapport, publié en anglais par Focus on the Global South, en janvier 2018 : The Rise of Populist Authoritarianisms in Asia