Les attentes vis-à-vis de la Commission d’enquête nationale sur les femmes disparues et assassinées sont à la hauteur de la tâche qui attend le gouvernement Trudeau : gigantesques. D’abord parce qu’il est grandement nécessaire de mettre en place une comptabilisation plus rigoureuse afin de connaître précisément le nombre de femmes autochtones concernées. En effet, les méthodes actuelles d’identification de l’appartenance ethnique des victimes par les autorités policières sont largement décriées et si les 1181 cas dénombrés par le rapport de la Gendarmerie royale sont déjà alarmants, certaines associations estiment à près de 4000 le nombre réel de victimes... [1]. D’autre part, il devient également urgent de reconnaître, d’analyser et de faire face au malaise profond qui s’est historiquement instauré entre les autochtones et les forces de l’ordre et, plus globalement, avec la société canadienne tout entière. Et si le douloureux chemin vers la réconciliation semble amorcé, il faut espérer qu’il saura enfin intégrer les avis, témoignages, projets et initiatives développés par les autochtones eux-mêmes, seule garantie d’un changement permanent et radical.
Femmes autochtones disparues et assassinées au Canada
Sommaire du dossier
- Introduction
- Une population fragilisée, en situation de vulnérabilité extrême
- De la loi sur les Indiens aux pensionnats : l’idéologie de l’effacement
- Un post-colonialisme et une discrimination systémique qui perdurent
- L’espoir au bout du tunnel ?
- Ressources documentaires sur les femmes autochtones du Canada
- Sitographie sur les femmes autochtones du Canada
L’espoir au bout du tunnel ?