L’État syrien à l’épreuve des ONG depuis l’arrivée au pouvoir de Bachar al- Assad

par Laura Ruiz de Elvira (9 décembre 2010)

, par CETRI

Dans un contexte de libéralisation économique, la réforme de l’État social prend progressivement en Syrie la voie d’une « décharge » partielle. Cet article cherche à mettre en évidence la manière dont ce processus – fondamentalement justifié par le tarissement des ressources publiques – se traduit dans la pratique par un recours grandissant des autorités aux acteurs non étatiques (le secteur privé et le secteur associatif). Le processus de redéfinition de l’action publique – basé sur le « partenariat » et la « responsabilité » – a comme effet la revitalisation d’une « société civile » sélectionnée, promue et contrôlée. La situation inédite d’interaction et de négociation entre les autorités syriennes et les organisations non gouvernementales a un double impact sur le champ associatif : d’une part la multiplication du nombre d’associations autorisées par le Ministère des Affaires Sociales et du Travail, et d’autre part le renouvellement des acteurs et des projets mis en œuvre. Dans ce cadre, les associations caritatives – bien ancrées, de plus en plus nombreuses, et avec un fonctionnement communautaire – constituent la pierre de touche du nouvel édifice associatif.
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