Pourtant, les inégalités restent criantes : sociales, économiques et culturelles, entre pays, et en leur sein. De grands enjeux mondiaux nous relient également : les changements climatiques sont évoqués, les migrations, l’exploitation des ressources, les conflits armés, etc. Tous ces enjeux sur lesquels nous sommes alerté·es quotidiennement créent un climat de défiance vis-à-vis du futur et des perspectives qui s’offrent à nous. Ainsi la prise de conscience de ces interdépendances s’accompagne souvent de nombreuses interrogations : comment s’y retrouver en tant que citoyen·ne, face à des enjeux qui semblent parfois nous dépasser ? Un changement est-il possible alors que ces processus mondiaux paraissent bien engagés ? La réduction des inégalités est-elle possible, alors même qu’elles sont autant visibles ? Comment expliquer que l’accès aux droits essentiels pour tou·tes ne soit pas effectif, alors que tant de conférences mondiales sont organisées ?
Pour ne pas laisser tous ces questionnements sans réponse, une approche pédagogique s’est construite pour décrypter les interdépendances liées au processus de mondialisation : il s’agit de ce que l’on appelle aujourd’hui « l’Éducation à la Citoyenneté et la Solidarité Internationale » (ECSI). Ainsi, la compréhension des mécanismes d’interdépendances est un moyen de fournir des clés pour agir en faveur d’un monde plus solidaire, plus juste et durable. L’ECSI comme processus pédagogique est aussi porteuse d’un engagement politique, permettant à chacun·e quel que soit son âge d’incarner une citoyenneté active et informée sur les enjeux de la société. La visée de l’ECSI est donc émancipatrice.