High Tech - No rights ? : Pour des ordinateurs produits dans la dignité

Chantal Peyer, Céline Füri, janvier 2007

, par Action de Carême, Pain pour le prochain

Les jeunes femmes qui produisent nos ordinateurs high-tech vivent dans une réalité d’un autre âge. Elles travaillent souvent 12 heures par jour, sept jours par semaine, plusieurs semaines d’affilée. Leur salaire s’élève à moins de 50 centimes par heure et leur emploi est aussi précaire que dangereux. Des produits toxiques menacent leur santé et leur fécondité. Enfin, des millions d’entre elles, dans les usines électroniques chinoises, n’ont jamais eu de contrat de travail. Ce qui signifie qu’elles résident illégalement dans les zones de production et ne peuvent défendre leurs droits. Ces faits ont été révélés par une nouvelle étude de terrain, réalisée pour Pain pour le prochain et l’Action de Carême.

A qui profite cette situation inhumaine ? En premier lieu aux grandes marques comme Hewlett Packard, Dell, Acer, Apple, et Fujitsu Siemens. Dans un système désormais mondialisé, ces entreprises achètent les composants de leurs ordinateurs – pilotes, circuits imprimés, châssis – à des fournisseurs situés en Chine, à Taïwan, en Thaïlande ou aux Philippines. Les marques savent pertinemment que ces fournisseurs bafouent les lois nationales et internationales qui régissent le travail et protègent l’environnement. Comme elles savent que la fabrication électronique se fait au détriment de la santé et des droits des ouvrières.
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