La démocratie est souvent réduite aux élections. Mais la croyance en l’efficacité de celles-ci décroit partout dans le monde, à mesure que croît la défiance envers la politique. Et la soif de démocratie effective.
Le racisme anti-Noir·es est plein essor à Haïti ; des événements récents mettent en exergue un pic de violences anti-Noir·es et anti-Haïtien·nes, résultat du châtiment sans cesse renouvelé d’Haïti pour avoir fait la révolution en 1804. Mais les Haïtien·nes et les Dominicain·es résistent, recourant aux grands moyens comme aux plus modestes.
La crise s’aggrave en Haïti. Face à l’insécurité, la pauvreté, la corruption et la faim, l’action gouvernementale se cantonne aux réseaux sociaux. Et la communauté internationale s’invente des signes d’espoir, estime le chercheur Frédéric Thomas.
Le 6 octobre dernier, le gouvernement haïtien a appelé à une intervention internationale armée sur son territoire afin de lutter contre les gangs. Cet appel est le double marqueur de l’incapacité et de l’illégitimité d’un pouvoir, tourné davantage vers Washington que vers la population locale, et de la faillite de la diplomatique internationale.
La crise migratoire haïtienne, à la frontière entre le Mexique et les États-Unis d’Amérique, fait l’objet de débats, au sujet de pratiques néocolonialistes et racistes, dans la gestion de la migration des personnes dites de couleur et issues de pays pauvres.
Un tremblement de terre de 7,2 sur l’échelle de Richter a frappé à nouveau Haïti le 14 août. Le séisme a particulièrement frappé les départements du Sud, des Nippes et de la Grande-Anse. En même temps, la tempête tropicale Grace s’est abattue sur le sud-est et le sud du pays, charriant tristesse et désolation.
Le meurtre, vendredi 28 août, du bâtonnier du barreau de Port-au-Prince a provoqué de larges remous en Haïti. Venant s’ajouter à une longue liste d’assassinats, il jette une lumière crue sur l’insécurité et l’impunité, la responsabilité de l’État et la complicité de l’international.