Haïti traverse actuellement une période de crise profonde, marquée par une instabilité politique, une insécurité grandissante et, par conséquent, une grave détérioration de la situation économique. Le pays fait face à l’effondrement des institutions étatiques, notamment après l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021. Cet événement a laissé un vide de pouvoir et plongé Haïti dans un climat de chaos politique, exacerbé par l’absence d’élections législatives depuis 2019, ce qui a paralysé le gouvernement.

Photo : Rony D’Haiti, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/license...> , via Wikimedia Commons
La violence des gangs est l’un des problèmes les plus critiques. Ces groupes armés contrôlent une grande partie de la capitale, Port-au-Prince et d’autres régions stratégiques. Ils extorquent, kidnappent et terrorisent la population, limitant l’accès aux biens de première nécessité et aux services de base. En conséquence, des milliers de personnes ont été déplacées et beaucoup d’autres vivent dans une peur constante.
Sur le plan économique, Haïti est l’un des pays les plus pauvres du monde. L’inflation galopante, la dévaluation de la gourde et la flambée des prix des denrées alimentaires aggravent la crise humanitaire ; en septembre 2024, la moitié de la population subit une famine aiguë.
En outre, le pays fait régulièrement face à des catastrophes naturelles récurrentes, telles que des tremblements de terre et des ouragans, qui viennent s’ajouter aux difficultés.
Les tentatives de médiation internationale n’ont pas encore permis de rétablir l’ordre et l’insécurité freine l’acheminement de l’aide humanitaire. Les populations les plus vulnérables sont prises au piège d’une situation qui semble s’enliser.
Ainsi, Haïti se trouve dans une impasse complexe, où les défis sécuritaires, politiques et humanitaires se combinent pour créer une situation de crise prolongée.