Les femmes sont les premières concernées par l’insécurité foncière.
C’est surtout l’inégalité des relations de pouvoir hommes-femmes qui pèse lourdement sur la capacité des femmes à accéder aux ressources de la terre.
De nombreuses contraintes pèsent sur les femmes : régimes de succession inégaux, précarité des droits d’usage, accès à des terres de quantité et de qualité inférieure, etc.
Actuellement, dans des pays comme le Mali ou le Burkina Faso, alors que 70 % des personnes qui travaillent la terre sont des femmes, seulement 2 % des femmes sont propriétaires. En Afrique, elles produisent plus de 80 % de la nourriture mais elles possèdent moins de 10 % des terres.
Alors qu’elles cultivent les terres une bonne partie de la journée, elles ne peuvent en tirer aucun bénéfice ou salaire, puisque ces terres appartiennent à la communauté ou à leur mari. Pourtant, offrir la sécurité foncière aux femmes, c’est garantir une meilleure production agricole et alimentaire. Pour la F.A.O. « si on donne aux femmes un meilleur Accès à la terre et au crédit et si on promeut la parité, on avancera à grands pas vers la réalisation des objectifs du millénaire ».
La question du genre et de l’accès à la terre se développe beaucoup actuellement. De nombreuses conférences posent la réflexion des inégalités hommes-femmes dans l’accès à la terre. Une action coup de poing a marqué le 13e sommet des pays africains intitulé « Investir dans l’agriculture pour la croissance économique et la sécurité alimentaire » mettant largement en avant les disparités de sexe dans la question de l’accès à la terre.